Dans l’abondante production éditoriale, on peut se contenter parfois d’un album un peu plus léger, même s’il laisse un souvenir peu marqué. Mais ici, à l’inverse des albums de Margot Motin ou de Pénélope Bagieu, qui sauvent leur légèreté par un dessin souple et inventif, le dessin de Margot de Vigan nous apparaît comme raide, statique, les expressions des visages ne véhiculant aucune émotion réelle.
La gestion du texte est certes intéressante, avec un lettrage qui, lui, pour le coup, est assez expressif, même si toutes les bulles sont sur un fond de couleur différente, ce qui, en fonction du décor de la case, peut parfois entraver la lisibilité…
Les cases ne sont souvent pas délimitées, ce qui, là encore, produit par moment des effets intéressants, mais rend aussi certaines planches assez incompréhensibles, par trop brouillonnes.
Le vrai problème de cet album ne réside cependant pas dans le dessin, mais dans son propos caricatural et sa construction qui manque de rythme. Surtout, l’humour n’est malheureusement pas au rendez-vous : quand les gags ne sont pas consternants, ils ne sont juste pas amusants. Ce n’est pas drôle, même pas presque…
(par Tristan MARTINE)
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