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Pas de Japan Expo en 2020

Par Jaime Bonkowski de Passos le 15 avril 2020                      Lien  
On s'en doutait, on le redoutait, et lorsque ça a été confirmé, on a quand même été déçu : le 21e impact de la Japan Expo naura pas lieu cette année. La faute au virus et au confinement. Rendez-vous l'année prochaine...

Avec les annulations en cascade qui pleuvent depuis le début de la crise du coronavirus, on finit presque par s’habituer à ces communiqués pénétrés de résignation. Ces derniers jours ont été durs pour l’événementiel en France et mettent un sacré coup au moral des festivaliers de tout poil. Pas de Vieilles Charrues (l’année de Céline Dion en plus...), pas de Hellfest et... pas de Japan Expo. Les geeks sont vénères.

Autant de festivals références dans leurs domaines, et d’ampleur colossale : la Japan Expo est la plus grande convention française autour de la culture pop, et un véritable rendez-vous pour tous les amateurs de manga, de jeu vidéo, d’anime, de Fantasy et de science-fiction et de culture web depuis 1999.

Qui plus est, cette année la tête d’affiche des invités annoncés promettait un événement exceptionnel : Tsukasa Hojo, l’auteur entre autres de City Hunter. Voilà qui rajoute à la frustration. Sur les réseaux sociaux, l’équipe du festival a annoncé être déjà en négociation avec les intervenants pour résoudre au mieux la crise et limiter au maximum les dégâts, et nous donnent en attendant rendez-vous en 2021 pour la prochaine édition.

Pas de Japan Expo en 2020
Pas de folles équipées à moto pour City Hunter... du moins pas avant 2021.
© Tsukasa Hojo / City Hunter.

Suite à l’annonce, les messages de soutien ont inondé les réseaux sociaux, preuve s’il en fallait de l’importance de l’événement pour son public. "Bon courage à vous, à très vite", "force et courage", l’heure est à la compassion. Mais une question revient régulièrement, celle des remboursements de billets. L’interrogation se pose pour tous les festivals, et au-delà de savoir comment rembourser les festivaliers qui avaient réservé (on souhaite aux organisateurs une bonne assurance annulation...) c’est aussi la question de la survie de l’événement qui se pose.

Sans une aide de l’État, ces festivals vont se retrouver en très grande difficulté car ils doivent faire une croix sur leur rentrée d’argent annuelle. Et si on imagine bien que les contrats courts et les intermittents sollicités pour la durée du festival seront simplement annulés, qu’en est-il des salariés à l’année et des avances versées aux prestataires ? Le ministère de la culture a annoncé une aide d’urgence de 22 millions d’euros au bénéfice des organisations touchées par la pandémie, mais ce chiffre risque bien d’être insuffisant vu le manque à gagner de certains événements.

L’État paiera a dit l’autre, « peu importe le prix ». On demande à voir.

(par Jaime Bonkowski de Passos)

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3 Messages :
  • Pas de Japan Expo en 2020
    15 avril 2020 15:41

    Tous ces festivals sont couverts par les assurances si ce n’est pas le cas ce sont de véritables idiots.
    Quant aux intermittents du spectacle, ce sera une année creuse , ils connaissent les risques de ce statut, et connaitront la joie du régime général et de son mode de calcul beaucoup moins avantageux.

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    • Répondu par noulek le 15 avril 2020 à  21:52 :

      Un jugement tellement naïfs de sachant ne connaissant rien aux contrats d’assurance, ni au régime intermittent, soit . C’est toujours avec un plaisir coupable que je survole ce genre de commentaires comme une recréation , une pause potache , souvent après avoir lu des textes pointus ( MERCI à tous les chroniqueurs d’ACTUABD), et c’est encore ces décalages-là qui me font rire .

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      • Répondu le 16 avril 2020 à  08:07 :

        Pour continuer votre récréation et continuer à rire un bon coup. Les intermittents qui travaillent comme par exemple, à disneyland (bonjour le niveau de la culture du spectacle) sont payés en cachets de 12 heures (au minima pour un technicien c’est 102 euros brut, il faut 507 heures pour obtenir le statut) ensuite le complément de salaire est versé par pôle emploi. Idem avec l’audio visuel et la radio. Hors toutes ces boites marchent tous les jours sans intérruption avec des budgets colosaux acquis avec la publicité. Le statut est plutôt intéressant pour l’employeur sur le coût du travail et la précarisation de l’emploi. C’est d’ailleurs un monde qui ne marche qu’en réseau, malheur à toi si tu dénonces les abus des employeurs ou des salariés.
        Tous les intermittents savent où ils mettent les pieds en s’engageant dans ce statut, c’est précaire. On ne les a pas entendus sur la réforme dégueulasse du mode de calcul du régime général.
        La japon Expo merchandising est annulé, Céline Dion ne peut venir éructer aux vieilles charrues, soit, mais le soleil s’est levé ce matin et la terre continue de tourner.

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