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Pascal Brutal, le futur sera musclé ou ne sera pas !

Par Morgan Di Salvia le 21 septembre 2009                      Lien  
Ne dites pas « j’aime le tome 3 de Pascal Brutal », mais plutôt « je kiffe grave Pascal Brutal Cube ». L’homme le plus viril de la France du futur est de retour !

A chaque nouvel album, on se dit, cette fois il a atteint le sommet, il ne pourra pas faire plus fort… Et bien si ! Pascal Brutal Cube, le troisième album du nom, est tout simplement monstrueux. Après avoir réalisé un joli carton au cinéma cet été avec Les Beaux gosses, comédie d’ado n’ayant pas grand chose à envier aux films de Judd Apatow, Riad Sattouf revient en librairie avec un troisième album du monsieur muscle de la France du futur.

Pascal Brutal, le futur sera musclé ou ne sera pas !
Illustration pour un ex-libris
© Riad Sattouf

Petit rappel des faits, pour ceux qui ont manqué les premières histoires de Pascal Brutal.
Le futur. La France est devenu un pays ultra-libéral présidé par Alain Madelin. Pascal et ses attributs sont légendaires : sa gourmette, ses baskets, son petit bouc bien taillé, ses muscles, son sex appeal à voile et à vapeur,…

Bien sûr, rien de mieux que de se projeter un peu dans le futur pour égratigner les stupidités de sa propre époque. Entre les messages vidéos terroristes et les excès bling bling de la politique française, c’est notre décennie entière qui en prend pour son grade…
Pascal est le remède. Au fil des pages, Riad Sattouf étaie la théorie selon laquelle la plupart des extrémismes naissent de frustration sexuelle. Avec en point d’orgue Pascal Brutal d’Arabie, où en huit pages chrono, on apprend qu’un chanteur franco-syrien (nommé Riad Sattouf), inventeur du « sex raï », est devenu président de la Syrie, a fait la paix avec Israël, a instauré l’égalité homme femme, trouvé un substitut à l’énergie nucléaire,… Bilan : cinquante prix Nobel arabes, une femme présidente, et un pays topless et ouvert aux gays.

Un extrait de "Pascal Brutal Cube"
© Sattouf - Fluide Glacial

Graphiquement, l’ultra-réalisme déformant fait merveille. Sattouf s’amuse à dessiner des études anatomiques de son héros, se payant même le luxe de signer une histoire entièrement phonétique. Plus torride que jamais, Pascal Brutal confirme son statut de super-star. Vous en connaissez beaucoup vous des héros de BD qui sont capables de chevaucher nu une moto de 750 cm3 ?

(par Morgan Di Salvia)

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10 Messages :
  • Pascal Brutal, le futur sera musclé ou ne sera pas !
    22 septembre 2009 22:26, par Oncle Francois : ne demande qu’Ã comprendre !

    brrrff !!! je dois dire que votre "Pascal Brutal" ne passerait pas inaperçu sur son énorme moto dans mon petit village. Avec sa musculature imposante, il en remontrerait à plusieurs, et moi-même (qui suis pacifique, social-démocrate et non-violent), je préfererai changer de trottoir si je devais le rencontrer !

    Il y a quand même une chose que je ne comprends pas avec ce personnage de Sattouf : comment concilie t’il son hyper-virilité avec son homosexualité latente ?

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  • Pascal Brutal, le futur sera musclé ou ne sera pas !
    23 septembre 2009 07:41, par askellig

    Je sais que Riad sattouf aime rennes. Je sais qu’il aime la bretagne, même s’il aime se moquer parfois du monde bretonnant , qu’ils s’agissent des extremistes de droite ou bien des bretonnants communisto anarchistes. En général j’en rigole toujours. Mais comme je suis aussi bretonnant et que l’histoire bretonne et celte peut être aussi quelque chose de passionnant,je reste toujours deçu de voir comme elle est traitée en bd, toujours avec dérision,humour ou caricature, qu’il s’agisse de Pascal ou des productions soleil , ou encore de Merlin de sfar.
    J’éspere qu’il y aura des auteurs bd pour parler de la richesse de la culture bretonne sans tomber dans les clichetons un poil raciste que l’on trouve souvent.
    Mais vive Pascal, et vive le Pub tyanna que Riad doit connaitre.

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    • Répondu le 23 septembre 2009 à  08:46 :

      Breton, et ayant habité Rennes pendant de très nombreuses années, je m’amuse à lire ce commentaire.
      Si on veut vraiment rencontrer l’identité Bretonne, il vaut mieux aller dans les fin fond du finistère et des côtes d’Armor.
      Ceux qui s’en revendiquent à Rennes sont souvent des pseudos anarchistes pseudo bretonneux qui se défoncent tout les Jeudi rue de la soif...

      Je me souviens même d’un pote qui avait fait une fac de galicien (pour se pencher sur le monde celte), qui vivait Bretagne, qui militer pour l’indépendance, apprenait assidument le Breton, ne voyais que par les écoles Diwan , se balader en robe pour faire Celte etc...il était de Toulouse et était en Bretagne que depuis 3 années !

      C’est des caricatures qui confondent Tolkien , légendes Arthuriennes et folklores bretons, pour en faire un truc assez indigeste qui n’a rien à voir avec la Bretagne.
      Que Sattouf s’en moque, c’est très bien et ça n’a rien à voir avec du racisme anti-bretons.

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      • Répondu par askellig le 23 septembre 2009 à  10:58 :

        Tu ne m’as pas compris ou alors je me suis mal exprimé. les deux peut être.
        J’aime quand Sattouf se moque des bretonnants, c’est tres drole. pas de soucis avec ça. Seulement je constate que dans les bd que je lis (je ne connais pas tout) ce qui est dit sur la bretagne va précisement dans ton sens, à savoir une serie de clichés .
        On traite de la question bretonne soit avec humour, soit avec une nostalgie poussiereuse de fantasy bas de gamme...même joann sfar qui utilise le personnage de merlin continue de s’en servir sans rien comprendre à ce que merlin transmet reellement.Et ça me rend triste.Profondement.
        Je lis yann brekilien depuis gosse et je n’ai rarement l’occasion de trouver une bd qui donne à raconter l’essence de ma culture. differente de la culture latine, sans pour autant y être hostile.
        Tu parles des cotes d’armor, oui, j’en viens, et à ce que je sache même si le breton n’était pas parlé à Rennes, elle restait et reste capitale de la bretagne et on l’entendait souvent il y a encore une cinquantaine d’année...donc ça n’est pas absurde de parler breton à rennes ! De plus devrais je resté dans le 22 pour avoir le droit de discuter de la question bretonne ! Je suis à rennes donc je me la ferme ? Moyen...
        Tu me parles d’un pote qui s’invente une identité, ça n’est pas mon problême s il ne va pas bien. mais je ne vois pas en quoi ça te sert d’argument.Moi je suis d’ou je viens et quelle est mon histoire pas de problêmes la dessus.
        Bref...
        Place à l humour, je vais me relire Pascal.

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        • Répondu par Sergio Salma le 23 septembre 2009 à  13:32 :

          On peut trouver intéressant les débats autours des identités nationales ou régionales . Quand la bande dessinée s’en empare , on a souvent droit aux mêmes réflexions de la part des gens du cru qui forcément y trouvent à redire.

          Je crois que la bande dessinée (humoristique surtout mais pas que celle-là) se sert de conventions et les conventions c’est forcément réducteur. Les fictions usent de clichés pour pouvoir véhiculer d’autres choses aussi ; on plonge dans l’univers du polar, on met en scène des flics caricaturaux, on fait de la fantasy et on passe à la moulinette des légendes et des contes ancestraux. Quand il s’agit de récits rigolos( façon Astérix) il ne faut pas appréhender l’Histoire( avec un h majuscule) en spécialiste ; il y a aura des approximations et des contre-vérités qui souvent seront justement le sel de l’histoire (avec un petit h).

          On a chacun sa propre culture et c’est pas très souvent qu’on trouve un auteur (tous genres confondus) qui nous fera dire "ah oui c’est ça, c’est exactement ça) parce que l’oeuvre sera sa vision à lui avec ses manques, son regard, ses jugements, son recul. Je me souviens de Bran Ruz de Auclair ; là on était dans le" réalisme " , la culture bretonne était le point de départ de l’oeuvre elle-même. Dans Pascal Brutal , il se servira de stéréotypes (qui cachent parfois une part de vérité quand même) pour rendre efficace son récit ; il ne respecte rien donc il va pas s’encombrer d’authenticité ; si vous acceptez le postulat de départ de Pascal Brutal, je ne comprends pas une seconde qu’on puisse tout à coup chipoter pour ces détails d’appartenance à une culture.

          Il faut accepter l’iconoclaste. Je peux comprendre la fierté d’avoir fait quelque chose de sa vie mais pas celle de simplement appartenir à une nation, un groupe.
          Sans aller jusqu’aux propos terribles de Brassens" heureux les imbéciles qui sont nés quelque part", je ne peux m’empêcher de penser que toutes ces petites discussions autour de racines peuvent vite tourner à l’aigre et que les manuels d’histoire sont remplis de guerres menées par les mêmes concepts et pour les mêmes raisons.

          Quand un certain cinéma américain veut représenter un Français, il va y aller à la truelle. Les Français seront choqués mais le reste du monde aura compris l’intention( ça arrive dans les navets mais aussi dans les chefs-d’oeuvre )
          Les métis et les bâtards sont les plus riches représentants car ils portent en eux le mélange . Et donc l’ouverture.

          Je vois dans ce débat gentiment mené jusqu’ici le même genre de réflexions qui surgissent autour de la religion, la tolérance et l’intolérance. Moquons-nous de tous et de tout ce sera le meilleur moyen de rendre tout ça ridicule et profondément dérisoire.

          Quand elle le veut, la bande dessinée sait parler de ces appartenances et du respect des peuples mais c’est souvent la tradition "primaire" qui l’emporte. On est obligés de rendre la chose lisible. Si par exemple un auteur veut représenter un Italien , il devra s’interdire d’en faire un blond pourtant il y a des millions d’Italiens blonds. Il lui mettra une moustache et lui prêtera des gestes et des pensées qui seront jugées racistes par les Italiens tatillons. A ce compte-là, on ne pourra plus rien dire sur personne( les gros , les vieux...) parce qu’on pourra chaque fois intenter un procès à l’auteur sous le prétexte qu’il stigmatise et offense une certaine catégorie de personnes. ça nous ramène aussi à des vastes débats sur la censure dont chacun dans notre for intérieur nous définissons les limites.

          Heureusement qu’il y a encore beaucoup de gens qui ont le sens de l’humour pour non pas comprendre qu’on PEUT se moquer de tout mais parce qu’il FAUT se moquer de tout.

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          • Répondu par " le 23 septembre 2009 à  17:51 :

            Je viens de lire l article sur tomi ungerer et je suis content de voir que lui aussi défend la fréquence culturelle d’une partie de la terre. Est ce que ceci l’empêche de se connecter aux autres ? quand je vois son oeuvre je ne pense pas...il en est de même pour moi,ce que vous dites sur les dangers de l’identité est juste, c’est aussi un lieu commun.
            De plus au regard de la question bretonne il y a de quoi être parfois un peu, comment dire, suceptible...(il serait rigolo d’etudier la representation des bretons au long du 20 eme siecle, pas tres amicale )...Quand à brassens, possedant une maison à Lezardrieux à quelques pas du tregor, je doute qu’il fusse en hostilité avec les bardes des années 70, de Glennmor à Xavier Grall en passant par guernic
            Ce que je voulais exprimer ici, c’est que la bretagne posséde une vision du monde qui s’exprime magiquement dans la musique ou la poésie,
            mais pour ma part, je n’ai pas encore trouvé de bd qui soit imprégnée de cette vision.Je dis cela surtout quand je vois la brillante et sincere façon dont Sfar réussi à nous faire partager son amour, ses doutes, ses joies ses craintes sur la culture juive,graphique et musiacle.
            Je suis un peu jaloux et je me dis que j’aimerai bien trouver quelque chose dans ce gout là...
            Mais par contre si vous voulez être honnette jusqu au bout,
            oui, on doit se moquer de tout, mais on doit aussi savoir de quoi on parle.
            Et pour ce qui est de la question bretonne, il m’a fallu des années pour reussir à recomposer des morceaux volontairement cachés ....alors je me dis que ça peut être facile de se moquer et juste de s’ arretter là.
            Pour ma part je me marre toujours avec sattouf.
            Mais je vois encore et toujours les mêmes clichés.
            Et pareil avec les lutins de chez soleils...

            Je n’admets pas que la mythologie grecolatine soit savante et que la mythologie celtique soit juste de la fantasy bas de gamme souvent dessinée avec des codes graphiques latins !!

            Je ris de la représentation des bretons par Sattouf, même si j’entends encore ma grand mere me dire sa honte d’être bretonne, oui je rigole,car c’est plein de choses vraies dans ce qu’il raconte.
            Mais je ne peux me contenter de ça .

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        • Répondu le 23 septembre 2009 à  13:45 :

          Je crois que tu es nostalgique d’un temps qui n’existe plus.
          Il y a un milliard de fois plus "d’identité régionale" dans une ville comme Bayonne que Rennes.

          Je pense sincèrement que le folklore Celte- Arthurien et l’identité bretonne n’a rien à voir ensemble.

          C’est deux choses différentes. Si tu vas dans la brousse des côtes d’armor (pays que j’adore puisqu’étant entre le 35 et le 22), amuse-toi à parler de ça à un ancien.
          L’identité Bretonne entendu comme langue, chant, danse et traditions est reconnu... Les petits lutins un peu moins .

          Pour mon pote, c’était juste une anecdote pour dire que souvent, dans les gens que j’ai pu croiser qui revendiquent LA BRETAGNE, c’est souvent des gens qui brassent de l’air et qui au fond ne connaissent pas grand chose des Bretons d’il y a 50 ans comme tu dis.

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          • Répondu par " le 23 septembre 2009 à  17:54 :

            Je suis d accord avec toi sur la question du folklore et je vais dans ton sens.
            Par contre je ne suis pas nostalgique.

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    • Répondu le 23 septembre 2009 à  20:38 :

      sans tomber dans les clichetons un poil raciste

      Breton est une race maintenant, c’est nouveau, la ..nnerie a encore fait un grand pas en avant.

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      • Répondu par Sergio Salma le 23 septembre 2009 à  23:35 :

        Vous jouez avec les mots. Puisque de toute façon il n’y a qu’une seule race humaine, il est donc impossible d’être raciste si on s’en tient comme vous à la stricte étymologie. Il y a une espèce de déviation dans l’utilisation du terme ; racisme anti-vieux, racisme anti-jeunes, anti-arabe, anti-écologiste, anti-bobo...Le terme adéquat serait plutôt discrimination mais là aussi on peut s’amuser puisqu’on a créé la notion de discrimination positive (qui n’est pas une invention française je tiens à le signaler).

        Tout se tient puisqu’il y a peu les encyclopédies et les manuels de géographie étalaient sans honte des horreurs . Le mot racisme devrait donc pour bien faire disparaître bel et bien.

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