Pierre Pelot, écrivain particulièrement prolifique et polyvalent, avait signé un roman noir débuté au retour d’un centre de santé ou se trouvaient entre autres des enfants qui semblaient maltraités.
A l’aide d’une galerie de personnages très marqués et peu originaux (le débrouillard repris de justice, la mère hystérique, le gendarme, le directeur pataud, son adjointe sadique...) il semble avoir voulu se payer tout un système, avec une trame de disparition d’enfant moyennement passionnante.
Le travail de Baru, ici en couleurs vives et faciès toujours aussi amochés, fait ressortir les tensions et les relations violentes dans cette petite ville de l’Est.
Mais entre l’enquête "policière" (gendarmière, devrait-on dire) molassonne et les excès divers de Pelot, on peine à croire vraiment à une histoire surtout basée sur l’opposition entre les uns et les autres.
Parmi les lubies vengeresses de l’auteur, des chats sanguinaires au camionneur terroriste, en passant par l’enfant trisomique capable de parcourir seul des kilomètres, aucune n’est crédible, et c’est bien tout le problème de ce roman graphique qui pâtit avant tout de l’invraissemblance de son propos.
(par David TAUGIS)
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