Dans ce numéro, nous avons droit à une parenthèse avec des drames de la cour impériale et des conversations philosophiques de nos voyageurs du monde antique pour découvrir les origines du protagoniste sui generis de la saga.
À travers les pages, nous voyons l’enfance d’un garçon tout aussi émerveillé par la beauté de la nature, que rebuté par la cruauté absurde du monde des hommes. Nous suivons ses années bucoliques puis son départ pour la Rome de l’empereur Claude, où il se plonge dans l’étude, avant d’entamer sa carrière militaire en Germanie.
Cette entrée dans le récit du scientifique stoïcien sert à créer un moment de répit dans la narration, tout en approfondissant sur le caractère de Pline, avant de reprendre le cours des événements tempétueux qui nous attendent (la guerre civile de l’Année des quatre empereurs), et peut-être pour créer la base de futures intrigues.
La qualité du graphisme de Miki ne fléchit pas d’un cran dans cette entrée, même, elle signe des illustrations admirables de la flore et la faune italienne. Quant au scénario, il ne fait pas de grandes propositions, s’abstenant de nous raconter une histoire des origines plutôt conventionnelle, sans grands retournements imprévus.
Aurons-nous droit à des grandes batailles rangées et des complots à la Game of Thrones ?
Il faudra patienter un peu…
(par Jorge Sanchez)
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Pline 11 : une enfance romaine- Par Mari Yamazaki et Tori Miki. Traduction Ryoko Sekiguchi et Wladimir Labaere. Éditions Casterman. 200 pages - 8.45 €.
La chronique "Angoulême 2017 : "Pline", le grand retour de Mari Yamazaki" par Aurélien Pigeat