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Polly et les Pirates - T5&6 - Ted Naifeh - Les Humanoïdes Associés

Par François Peneaud le 4 novembre 2007                      Lien  
Suite et fin de la mini-série mettant en scène la fille de la Reine des Pirates. Toujours sympathique.

Dans ces deux derniers épisodes, Polly s’affirme pour de bon comme la digne héritière de sa mère, comme le découvrent à leurs dépends divers personnages qui essaient de se mettre en travers de sa route. On suit donc avec plaisir combats à l’épée, canons tonnants... et, enfin, la découverte du trésor perdu de la Reine des Pirates, ainsi que la visite surprise du très absent géniteur de la demoiselle.

Polly et les Pirates - T5&6 - Ted Naifeh - Les Humanoïdes Associés
Couverture du tome 5

Ted Naifeh termine donc en beauté cette histoire peuplée de personnages hauts en couleurs, où les exploits de pirate d’une jeune fille bien élevée ne semblent pas incongrus.

Disons-le tout de même une dernière fois : la décision éditoriale de publier cette série par tranche de moins de trente pages ne nous a pas paru être la plus judicieuse, quand, par exemple, trois albums auraient bien fait l’affaire. Mais l’édition a ses raisons que la raison ne connaît point.

Ted Naifeh s’est pour l’instant lancé sur d’autres projets, et publie d’ailleurs de nouvelles histoires de Courtney Crumrin. On en attend impatiemment la sortie en France.

Polly sait tenir une rapière

(par François Peneaud)

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9 Messages :
  • Polly et les Pirates - T5&6 - Ted Naifeh - Les Humanoïdes Associés
    7 novembre 2007 13:46, par Poisson Radieux

    Je suis entièrement d’accord avec votre réflexion sur le saucissonnage de la série. Ils auraient pu essayer de rogner les coûts de production d’une autre manière, par exemple en jouant sur le format ou le papier... Au lieu de cela, les enfants se retrouvent avec une demie-BD pour le prix d’une. A quand des albums "standard" de 24 pages ou moins ?

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    • Répondu par vincent le 7 novembre 2007 à  19:16 :

      Tout à fait d’accord ; Les volumes de 32 pages commencent trop à se développer.
      J’adore le travail de Ted Naifeh et j’ai commandé l’album complet de Polly paru chez Oni Press : un petit format en noir et blanc de 176 pages. L’histoire gagne en rythme et en efficacité.

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      • Répondu le 7 novembre 2007 à  21:53 :

        c’est vraiment du gâchis, pour une histoire bien sympa,mais de plus ces couleurs immondes, une spécialité humanos on dirait !!! :-(

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        • Répondu par Poisson Radieux le 9 novembre 2007 à  11:32 :

          C’est d’autant plus dommage, que l’éditeur qui a peut-être le plus contribuer à développer ce format, Delcourt, a par ailleurs un catalogue jeunesse de grande qualité. Pour le reste, peut-être effectivement s’agit-il d’une évolution structurelle :

          Années 1960 : pagination standard = 64 p.
          Années 1980 : pagination standard = 48 p.
          Années 2000 : pagination standard = 32 p.
          Années 2020 : pagination standard = 16 p.
          Années 2040 : on ne vend plus que les couvertures.

          Bonne journée

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    • Répondu le 9 novembre 2007 à  09:57 :

      "les enfants se retrouvent avec une demie-BD pour le prix d’une."

      Mes enfants n’ont pas du tout eu cette impression ! Ils ont adoré cette série dont le format (32 pages) correspond exactement à leur temps de lecture du soir.
      Je ne lis ici que des critiques d’adultes qui veulent nous faire croire qu’ils savent mieux que les enfants ce qui est bon pour eux (on se croirait à l’éducation nationale...)

      Je suis d’accord que ce format ne correspond pas aux adultes. J’ai lu le premier tome avec mes enfants et je me suis dit que j’allais attendre d’avoir les six tomes pour tout lire d’un coup. Ce que j’ai fait et qui m’a satisfait.

      Chaque volume de Polly (avec le texte de fin) est plus dense qu’un manga et correspond au temps de lecture d’un Naruto.

      L’offre de BD pour enfants (et réellement pour enfants) est tellement faible que je considère la série Polly en 6 volumes comme une excellente initiative !

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      • Répondu par Poisson Radieux le 14 novembre 2007 à  08:33 :

        Je pense qu’il faut distinguer deux choses :
        - le découpage d’une BD, par exemple en chapitres, pouvant effectivement correspondre au rythme de lecture, par exemple vespéral (pour reprendre votre témoignage) d’un enfant ;
        - une pratique éditoriale, consistant à vendre pour le même prix qu’une BD de 44 à 48 pages, un album qui en compte entre 28 et 32 ; sans parler dans le cas présent du manque de respect à l’égard de l’oeuvre originale.

        Ce sont bien deux choses distinctes, puisque ce rythme de lecture (qui peut être d’ailleurs très variable d’un enfant à l’autre, et d’une BD à l’autre en fonction notamment de la quantité de texte ou du niveau de compréhension requis), l’on peut en tenir compte d’autres manières, en proposant par exemple des histoires courtes à la Théo Toutou, ou en chapitrant une histoire plus longue.

        Vous déplorez la faiblesse de l’offre pour enfants, et je suis entièrement d’accord avec vous (étant moi-même bibliothécaire jeunesse). Mais je crois aussi que publier des bandes dessinées pour enfants ne dispense personne du respect de l’oeuvre originale, à toutes les étapes du travail d’éditeur ; et du respect du lecteur, qu’on devra bien un jour cesser de traiter comme une pompe à fric.

        Cordialement

        PR

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        • Répondu le 14 novembre 2007 à  10:52 :

          Bonjour,

          suite à votre réponse, j’ai fait quelques petites recherches sur internet.

          Pour ma part, le fait qu’on puisse proposer une œuvre de deux manières différentes pour deux marchés différents ne me semble ni choquant ni relever de la trahison de l’œuvre originale.
          Et en plus, pour le coup, ce n’est absolument pas le cas : l’œuvre originale (Polly and the Pirates) a d’abord été publiée en six volumes avant d’être publiée plus tard en une intégrale (Trade Paper Back, comme on peut le lire sur le site de l’auteur, Ted Naifeh).

          Pour le prix, je dois avouer que je n’y avais pas porter plus d’attention que ça. Quand, avec les enfants, nous allons à la librairie pour choisir un livre, on ne se préoccupe pas du prix (à moins qu’ils ne jettent leur dévolu sur une méga intégrale luxe plaquée or, mais ça n’est pas encore arrivé...)

          En y regardant de plus près (suite à votre message, toujours), il apparaît qu’à 8,90 euros, Polly reste très accessible en rapport à l’offre jeunesse (entre 10 et 15 euros la plupart du temps).

          Mais vous parliez peut-être d’une comparaison avec l’offre bande-dessinée ?
          Les autres bandes dessinées jeunesse (chez Delcourt par exemple) sont entre 8,90 (les blagues de Toto, 32 pages) et 11,50 euros.
          Rien de choquant, donc.

          Vous critiquer l’attitude des éditeurs quand ils vendent des 32 pages au prix des 48 pages (ce qui n’est d’ailleurs pas vrai, Koma, chez le même éditeur que Polly est à 10 euros) alors qu’on ne vous entend pas quand des livres de 56 voire 64 pages sont vendu au même prix que les 48 pages...
          À mon avis, la définition du prix d’un livre doit répondre à des critères beaucoup plus complexes que le simple nombre de page mais là, nous entrons dans un domaine (l’édition) que je ne maîtrise absolument pas.

          En attendant, je rassure tous les parents qui comptaient offrir Polly et les Pirates à leurs enfants : foncez !

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          • Répondu par François Peneaud le 14 novembre 2007 à  19:20 :

            Je suis très content de voir que des parents de jeunes lecteurs n’ont pas de problème avec le format choisi par l’éditeur. Cette série mérite de rencontrer son public.

            Juste une remarque : la comparaison entre les 6 albums français couleurs à 8,90 € et la première publication américaine en 6 comics, en noir et blanc et à $3, n’a pas beaucoup de sens, à mon avis. Chez l’éditeur américain, Oni Press, la publication en comics (qui sont des magazines, et non des livres, vendus pendant une période donnée) est une vraie pré-publication, au sens où l’édition pérenne est la version en volume (en l’occurrence, à un format plus petit que celui des comics, également en n&b, pour $12). Les marchés des deux côtés de l’Atlantique sont vraiment différents.

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            • Répondu par Poisson Radieux le 16 novembre 2007 à  17:32 :

              Bonsoir,

              J’allais répondre la même chose concernant le prix des fascicules US, mais François Peneaud m’a devancé (le mode de publication des comics aux Etats-Unis n’a que peu à voir avec nos habitudes éditoriales). Cette publication en fascicules pourrait plutôt être comparée, par exemple, à une prépublication dans Spirou ou Bodoï, qu’à notre découpage en albums.

              Pour le reste, eh bien... tant mieux pour vous si vous êtes satisfait(e ?) du format proposé. Tant mieux pour vous, aussi, si le prix n’a pas d’importance (ce n’est pas le cas de tout le monde). Bien sûr qu’un travail d’éditeur se juge à autre chose qu’au nombre de pages d’un fascicule ou d’un album (ou alors je fonce acheter Super Picsou Géant, qui offre plus de 100 pages de BD pour moins de 5 euros). Je reste fervent défenseur des séries de Delcourt Jeunesse, enfin la plupart d’entre elles, d’ailleurs.

              Ce que je veux dire, c’est que nous sommes en train de vivre une évolution semblable à celle qui vit dans les années 60 (ou 70) le nombre de pages standard des albums passer progressivement de 64 à 48 pages, et que non, ça ne me plaît effectivement pas, INDEPENDAMMENT des qualités des albums, parce qu’il me semble qu’on prend quand même très légèrement, ce faisant, les acheteurs pour des billes.

              Et oui, je confirme la grande qualité de cette série, puisque nous avions dévié du sujet original.

              Cordialement

              PR

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