Actualité

Pour ceux qui sont tombés cette nuit

Par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 14 novembre 2015                      Lien  
Que dire, sinon qu'il nous reste à nous incliner devant nos morts, victimes innocentes qui venaient là pour le partage, la fraternité, le plaisir, la culture... Tout le contraire de l'obscurantisme qui nous afflige. Exprimons nos sentiments, mais ne nous laissons pas abattre. Laissons ces charlots morbides, restons Charlie.

Je viens de lire quelque-part sur un réseau social que "le storytelling de notre histoire est désormais écrit par les terroristes". C’est sans doute vrai si nous nous contentons de relayer la peur qu’ils nous inspirent. Cela ne l’est pas si nous les affrontons avec courage, avec détermination, en restant fidèles à nous mêmes, à exprimer notre foi en la culture et en la liberté de conscience et d’expression.

Pour ceux qui sont tombés cette nuit
Le dessin du dessinateur croate Danijel Zezelj

Ces moments d’obscurantisme, nous les avons déjà connus, nous les connaîtrons encore. Nous devons briser le silence de la peur comme ces journaux turcs qui ont osé, au lendemain du 7 janvier, défiant leur gouvernement islamo-conservateur, mettre en une de leur journal : "Je suis Charlie". Depuis, ils ont été condamnés à la prison, ils ont du mal à garder la liberté de ton qui était la leur il y a un an encore.

Je vis au cœur du quartier qui a été touché par les attentats. J’ai dîné au Petit Cambodge, je suis allé au Bataclan, je remonte la rue Fontaine au Roy presque tous les jours, j’étais il y a deux jours dans une librairie BD de la rue de Charonne. Aujourd’hui je vais ressortir, j’irai aux mêmes endroits. Je n’ai pas peur.

Le dessin de Walter Minus
L’hommage d’Uderzo aux victimes
L’hommage d’Uderzo aux victimes (ce dessin avait été fait au moment de la disparition de René Goscinny​, il est particulièrement adapté à la situation d’aujourd’hui). (c) Albert René.

Lors des attentats de janvier dernier, nous écrivions "Il faut continuer le combat de Charlie Hebdo". Nous avons regretté le concert sirupeux d’hommages absurdes qui a suivi et qui détournait la vérité de leur message : la liberté de conscience, l’anticléricalisme, l’anticonformisme... On a eu droit à des débats sur une liberté d’expression qui n’a jamais existé et qui n’existera jamais, quand il ne s’agissait pas de minables règlements de compte personnels indignes des idéaux que nos amis de Charlie Hebdo représentaient.

Je me souviens du beau discours de Blutch à Angoulême s’adressant au ministre de la culture, reprochant aux politiques d’avoir laissé des dessinateurs sans défense en première ligne, de la rage de Jean-Christophe Menu devant la récupération tous azimuts du drame de nos amis dessinateurs. C’était digne. J’ai compris l’abattement de Luz, anéanti, dégoûté. Il n’est pas le seul et il faut bien du courage à Riss pour tenir ainsi qu’il le fait au milieu de la tempête. Je continue à acheter Charlie toutes les semaines, n’en déplaise aux imbéciles. Je suis Charlie et rien d’autre.

C’est avec une profonde reconnaissance que je vois les dessins que nous ont donnés à chaud nos amis dessinateurs ces dernières heures, à commencer celui de Baudoin en médaillon de cet article, qui rend hommage à nos amis, nos proches, nos sœurs et nos frères qui sont tombés cette nuit. Baudoin, toujours digne, merci.

L’hommage d’Edmond Baudoin
L’hommage de la dessinatrice coréenne Keum Suk Gendry-Kim
Joann Sfar sur instagram : "Mes amis du monde entier, merci pour #prayforparis mais nous n’avons pas besoin davantage de religion ! Notre foi, nous la réservons à la musique !, aux bisous !, à la vie ! au champagne et à la joie ! #parisisaboutlife vie
Joann Sfar sur instagram : "Paris demeure"

(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

🛒 Acheter


Code EAN :

 
Participez à la discussion
36 Messages :
  • Pour ceux qui sont tombés cette nuit
    14 novembre 2015 11:13

    J’attends avec impatience le premier avril prochain. Nul doute que vous ferez une de vos fameuses blague si drôle sur ce sujet.

    Répondre à ce message

  • Pour ceux qui sont tombés cette nuit
    14 novembre 2015 11:25, par RIP

    Pourquoi doit-on supporter les dessins de Sfar à chaque drame pour nous expliquer le monde ??
    C’est quoi la suite ? Patrick Peloux qui va nous faire la pleurniche sur les plateaux TV, l’union sacrée de Delcourt et Glénat pour faire un album hommage aux victimes ??
    C’est agaçant cette façon que certain détourne un évènement dramatique pour se mettre systématiquement en avant ?
    Un peu de silence et de descence .
    On s’en fout de ce que Sfar en pense !

    Répondre à ce message

    • Répondu par Philippe "Icecool" Tomblaine le 14 novembre 2015 à  13:06 :

      Le silence par la terreur, c’est précisément comme on le sait ce que veulent imposer les terroristes et intégristes de tous ordres : chacun réagit contre cela à sa manière, et Sfar, comme tant d’autres, par le dessin ou le message engagé contre. Le "mal" n’est donc certainement pas là... Quant à l’hommage collectif, chacun est libre (ou non) de s’en rapprocher.

      Répondre à ce message

      • Répondu le 14 novembre 2015 à  14:09 :

        Je note que c’est toujours les mêmes que l’on entend des les premières heures de pareils évènements et qui n’ont pas la politesse de se taire. Face à la lumière des médias,ils se sentent obligés d’intervenir.
        Quel est le rapport entre Sfar et ce drame ? pourquoi voit-on ses gribouillis tourner en boucle sur les réseaux sociaux ?
        On s en fiche de son analyse ! Regardez le dessin de Baudoin ! Est-il suivi dcun texte moralisateur ?
        Sfar nous fait la leçon sur toutet à la longue, on a envie de faire un "hastag" : #fermetagueulesfar ou bien #fermetagueulepeloux
        Peloux qui lui aussi sort du bois,se mettant une fois de plus en scène. À croire qu’il veut-être canonisé à sa mort.
        Pour revenir sur les dessins présentés,on voit qui est spontané et qui travaille sa com’.

        Répondre à ce message

    • Répondu par anais le 14 novembre 2015 à  14:16 :

      tout à fait d’accord. C’est plus fort que lui.

      recueillement

      Répondre à ce message

      • Répondu le 15 novembre 2015 à  01:03 :

        Si sur votre réseau social vous ne pouvez pas supporter la contradiction alors faites le ménage dans vos "amis". Mais vous plaindre qu’un individu s’exprime sur ce réseau auquel vous adhérez aux conditions (les mêmes que Sfar) est faire preuve d’une pudibonerie frisant le ridicule.

        Répondre à ce message

        • Répondu par RIP le 15 novembre 2015 à  09:01 :

          Je suis très heureux pour vous que vous trouviez d’une grande nécessité de lire l’avis de Joann Sfar sur tous les faits de société et d’actualité. Il y a des gens pour qui c’est la Météo ou la chronique astrologique du jour qui les rassure. Vous c’est Sfar, je respecte.

          Ah j’aimerai suivre votre conseil de faire le tri de mes amis sur les réseaux sociaux mais ça rentre de partout avec Sfar : Le figaro hier, France Inter ...A force d’être partout, on ne sait plus trop ce qu’il est : dessinateur ? écrivain ? cinéaste ? chroniqueur radio et TV ??
          Le problème de fond dans la critique faites : pourquoi doit-on subir cette surmédiatisation de Sfar dès qu’il se passe un évènement tel que celui-ci. Pourquoi au lieu de s’arrêter à un dessin comme Baudoin peut le faire, on a le droit à cette espèce de logorrhée verbale même sur un dessin qui ramène non pas à un hommage aux victimes mais à ce qu’il pense LUI.

          Répondre à ce message

          • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 15 novembre 2015 à  10:13 :

            Ce qui pense LUI nous intéresse. Il y a parfois des maladresses,de la vanité, mais c’est toujours généreux. C’est souvent plus intelligent que ces discours suspects qui, comme le vôtre, cherchent à discréditer, à stigmatiser, à exclure. C’est à vous notamment que je m’adresse en écrivant : "...n’en déplaise aux imbéciles".

            Répondre à ce message

            • Répondu par rip le 15 novembre 2015 à  11:30 :

              Excusez-moi Didier.
              Je parle certainement d’un de vos amis pour avoir droit à une petite fessée.

              Je ne cherche pas à convaincre quiconque, ni vous,ni personne.
              J’exprime juste mon ras-le-bol de voir toujours les mêmes personnages saisir la perche des médias pour faire des leçons de vie.
              Je ne vois pas Baudoin sur tous les plateaux télé, dans les radios et les journaux. Je prefére mille fois un dessin de lui sans parole qu’un gribouilli bavard et lourd.

              Sfar est généreux pour vous. Moi je le trouve bruyant.
              Je pense que si il y a bien des gens suspects, c est ceux qui se precipitent vers la lumière des médias pour nous parler de leur vision des choses, alors qu’on ne leur demande rien.

              Alors,oui vous verrez de la générosité ou j’y vois de l’obsenité mais mon opinion n’engage que moi et ne sert pas à me faire de la com’ sur le dos d’un drame humain.

              Répondre à ce message

              • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 15 novembre 2015 à  22:04 :

                Vous tournez en boucle sur les mêmes arguments : Sfar est médiatisé, et sur le même a-priori : des suppositions dénigrantes sur Sfar qui ne sont en fait que le reflet de vos propres fantasmes, de vos aigreurs.
                La presse invite souvent les mêmes "bons clients" (d’Ormesson, Michel Serres, les experts autorisés...) parce qu’ils assurent le spectacle (oui, la presse est un spectacle) et qu’ils sont disponibles rapidement. Sfar est auteur de BD, cinéaste, écrivain et bien d’autres choses, ce que vous n’êtes pas sans doute.
                Mon conseil : arrêtez de regarder la TV et surfez sur l’Internet.
                Et soyez moderne et réactif, pour une fois : si quelque chose ne vous plaît pas, cliquez, zappez.

                Ou ouvrez un bon livre de votre choix plutôt de de répandre votre fiel sur le Net dans les circonstances qui sont celles d’aujourd’hui.

                Je suis sûr, le connaissant, qu’en vous lisant Baudoin aurait honte que vous utilisiez son nom comme vous le faites.

                Répondre à ce message

          • Répondu le 15 novembre 2015 à  21:13 :

            C’est râté votre réponse : je ne suis pas du tout un "fan" de Sfar, mais lire ce qu’il pense ne me dérange pas. Je n’adhère même pas à ce qu’il écrit d’ailleurs sur ce sujet. Lire des opinions différentes des miennes, je ne trouve pas que ce soit une plaie...

            Répondre à ce message

    • Répondu par Nicolas le 15 novembre 2015 à  09:30 :

      Sfar a tout à fait le droit de s’exprimer sur les réseaux sociaux, n’en déplaise à certain. C’est un homme comme chacun d’entre nous, qui a ses joies, ses révoltes.
      Par contre, il faut se questionner sur le rôle de certains médias qui rapportent tout ce que fait Sfar comme si cela avait "parole d’évangile".
      Sfar est peut frôler le génie, parfois, mais aussi commettre des œuvres bancales.
      Faut-il parler de certains grands auteurs tout le temps ?

      Répondre à ce message

      • Répondu par Hercule le 15 novembre 2015 à  15:07 :

        A RIP : je ne suis pas dans les "réseaux sociaux" mais je trouve que Sfar a plus de légitimité à s’exprimer que Le Pen ou ce genre de personnes inqualifiables du FN, promptes à récupérer cette tragédie pour promouvoir leur propre programme de terreur : ça c’est réellement obscène.

        Répondre à ce message

        • Répondu par rambo le 15 novembre 2015 à  17:48 :

          Bien d’accord avec vous sur le fond.

          Maintenant, l’ironie c’est quand Sfar en appelle à moins de religion et à l’esprit champagne, alors que le style et la forme du message sonne comme un sermon de petit cureton.
          Pour ma part aucune poésie, aucune beauté, aucune suggestion, juste de la moraline assénée au premier degrés.
          C’est lourd, c’est chiant.
          De la récitation de plus mauvais effet.

          Nos morts méritent mieux !

          Répondre à ce message

    • Répondu par JBH le 15 novembre 2015 à  17:16 :

      Je discutais justement vendredi soir avant les attentats avec Joann Sfar. Son intérêt pour les religions, sa foi en l’humanité et sa connaissance du terrain, via ses rencontres lors de débats scolaires, de conférences et aussi lors d’émissions radio et TV font que son avis est intéressant.
      Libre à vous de le lire / l’écouter / le regarder ... ou pas.

      Je pense de toute façon qu’il y a d’autres sujets plus importants que le "j’aime / j’aime pas Sfar" suite à ces événements dramatiques, non ?

      Répondre à ce message

  • Pour ceux qui sont tombés cette nuit
    14 novembre 2015 23:48, par La plume occulte

    Les terroristes vont écrire notre histoire, et puis quoi encore ! Garder notre liberté de conscience et d’expression ? Un peu oui, et plutôt deux fois qu’une.
    Il faut par contre se garder d’avoir la foi en quoi que ce soit, c’est un mot trop entaché, et surtout pas en la culture qui compte aussi son content de curés, d’ayatollahs qui gesticulent et vocifèrent, toujours au profit des plus puissants et au détriment des plus humbles.Suivez mon regard.
    Oui l’action de ces journalistes turcs force l’admiration, leur courage est exemplaire : parce que avoir peur, non mais franchement ça va pas ?!

    Répondre à ce message

    • Répondu le 15 novembre 2015 à  08:13 :

      On ne voit pas trop de curés ou de moines boudhistes, vociférer, gesticuler et incitants des imbéciles à aller massacrer des gens innocents.

      Répondre à ce message

      • Répondu par Sergio Salma le 16 novembre 2015 à  00:55 :

        Parfois un président des Etats-Unis bien conseillé peut aussi faire des dégâts mais vous avez une mémoire sélective ça facilite le raisonnement. Allez jusqu’au bout de votre réflexion , dites-nous...

        Répondre à ce message

      • Répondu par Lorenzaccio le 16 novembre 2015 à  14:39 :

        L’islam a commencé 6 siècles après le christianisme. Si on remonte 6 siècles en arrière, que trouve-t-on ? Les guerres de religion. Sauf qu’ils n’avaient pas de kalachnikov et de dynamite, c’était moins efficace mais tout aussi aveugle et intolérant. Quant aux bouddhistes, qui ont une aura de gens pacifiques, il y a des exceptions, monde à l’envers, puisqu’en Birmanie, les bouddhistes maltraitent sauvagement la minorité musulmane, ce que même leur prix Nobel de la Paix ne veut pas évoquer. Bon, ce n’est que la Birmanie, ce ne sont que des musulmans, donc ça ne compte pas, c’est ça ?

        Répondre à ce message

        • Répondu le 16 novembre 2015 à  22:59 :

          Vous pensez que dans 6 siécles, les salafistes seront hypra cool ???

          Répondre à ce message

          • Répondu par Lorenzaccio le 25 novembre 2015 à  14:20 :

            Ah, bonne question... mais ce n’était pas le but de ma remarque et personne ne peut dire comment ça va évoluer sauf que ce n’est pas près de se calmer. Et espérons que ça ne prendra pas 6 siècles malgré tout, j’ai peur de ne pas être encore là pour le constater...

            Répondre à ce message

      • Répondu le 17 novembre 2015 à  10:16 :

        Il faudrait arrêter une bonne fois pour toute d’avoir une vision angélique du bouddhisme. Rappel : avant d’être envahi par les chinois en 1959, le Tibet était dirigé de manière dictatoriale par le Dalaï-lama qui avait droit de vie ou de mort sur ses sujets. Les terres, qui appartenaient à 95% à la noblesse et au clergé, étaient cultivées par des serfs et des esclaves.

        Répondre à ce message

        • Répondu le 17 novembre 2015 à  12:14 :

          C’est vrai que l’extension du bouddhisme radical est un véritable problème dans le monde. Les informations nous le montre chaque jour.

          Répondre à ce message

      • Répondu le 19 novembre 2015 à  03:43 :

        Vous devriez aussi écouter les prêches de certains évangélistes en Afrique... Ils pourraient bien préparer la prochaine génération de fous de dieu...

        Répondre à ce message

  • Pour ceux qui sont tombés cette nuit
    15 novembre 2015 05:08, par Richard Foin

    Je demeure et je travaille à Paris, ce samedi, j’ai ouvert ma boutique montmartroise comme d’habitude. Même si on ne veut pas la voir, la violence est de ce monde, à Paris moins qu’ailleurs. Compassion pour les victîmes, ici et partout dans le monde.

    Répondre à ce message

  • Pour ceux qui sont tombés cette nuit
    15 novembre 2015 14:51, par Nicolas

    Etes-vous sûr que Keum Suk Gendry-Kim soit Taiwanaise ? Parce que son nom sonne coréen, et son message est écrit en coréen.

    Répondre à ce message

    • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 15 novembre 2015 à  16:53 :

      Vous avez parfaitement raison, c’est corrigé. Merci.

      Répondre à ce message

  • Uderzo
    15 novembre 2015 22:52

    Le dessin d’Uderzo est un fort beau dessin mais il avait été réalisé en 1977 pour rendre hommage à Goscinny, il a été publié dans un livre des années plus tard et ressorti lors des attentats de Charlie.

    Alors oui c’est tout à fait fonctionnel mais non, ce n’est pas un hommage d’Uderzo aux victimes.

    Répondre à ce message

  • Pour ceux qui sont tombés cette nuit
    16 novembre 2015 14:49, par Lorenzaccio

    En Irak et en Syrie, il y a des centaines de morts, parfois par jour, à cause des mêmes fanatiques ou des fanatiques d’en face, à coup de bombes (humaines ou pas), d’attaques, de vengeances. Et personne ne décrète de deuil national et le monde entier se retient de réagir. Laissons-les s’entretuer ? Enfin, est-ce que nos 129 morts de Paris valent mieux que tous les civils tués par Daech et l’armée de Bachar réunis ? Non, mais eux, ils ont le défaut d’être loin, de n’être connus de personne et de ne pas avoir d’impact sur nos occupations. Je suis triste pour les morts d’ici mais pas plus que pour les morts de là-bas et ceux qui vivent un enfer quotidien à cause d’enragés inhumains qui s’énivrent d’apocalypse.

    Répondre à ce message

    • Répondu par Pirlouit le 16 novembre 2015 à  20:09 :

      La mort est toujours une tragédie, un crime lorsqu’elle est délibérèment souhaitée. Maintenant, si les tueries de ce vendredi soir nous touchent, c’est qu’elles ont pu frapper des proches, des amis, des membres de nos familles, en nos murs ou presque. Je ne suis jamais allé au Bataclan, mais j’ai des amis qui y vont régulièrement. Le Bataclan est un lieu de divertissement, pas un lieu de propagande. Quand on vient dans une salle de fête pour massacrer des civils qui écoutent un concert, ce n’est pas un acte de guerre, c’est de l’assassinat collectif !!
      En s’y mettant toutes ensemble, les forces occidentales pourraient mettre un terme aux abominations de Daech qui cdoit compter quelques 50 000 soldats, mais là, on nous accuserait d’interventionnisme néo-colonialiste, ou de vouloir récupérer des puits de pétrole. Que voulez vous faire ?

      Répondre à ce message

      • Répondu par Lorenzaccio le 25 novembre 2015 à  14:13 :

        "En s’y mettant toutes ensemble, les forces (...)"

        Vous le croyez sérieusement ? L’exemple de l’Afghanistan envahi par les USA et ses alliés pour éradiquer les taliban et Al Qaida est un échec total. Et on en est même arrivé à trouver Al Qaida sympathique en comparaison de Daech à en croire des développements récents des événements. Malheureusement, nous nous enfonçons toujours plus loin dans cette crise du terrorisme et supprimer Daech, ce qui est éminemment souhaitable, ne résoudra sans doute pas grand-chose. Nous revoici revenus au temps de l’Hydre de Lerne.

        Répondre à ce message

    • Répondu le 16 novembre 2015 à  22:40 :

      Mais qu’est-ce que c’est laçant cette petite ritournelle de bobo... Quand on se prendra deux-trois attentats massifs comme celui-ci, peut-être sortirez-vous de ces clichés bisounours.
      Le monde est imparfait. On ne pourra sauver la terre entière. Essayons dèjà de protéger nos proches.

      Répondre à ce message

      • Répondu le 17 novembre 2015 à  00:26 :

        Mais qu’est-ce que c’est laçant.....Essayons dèjà de protéger nos proches.

        En les laçant ou en les enlaçant ?

        Répondre à ce message

      • Répondu par Lorenzaccio le 25 novembre 2015 à  13:58 :

        Comme beaucoup sur le net, cachés derrière leur clavier, vous exprimez votre mépris et votre suffisance envers d’autres qui ne pensent pas comme vous. Vous pourriez exprimer votre avis sans invectiver les autres mais passons. C’est un combat perdu d’avance (encore un...).

        Ritournelle : je ne vois pas ce qui vous permet de dire ça. Affirmation gratuite. Justement, j’ai écrit ce texte parce que pratiquement personne à part un journal hebdomadaire (pour bobo probablement) et une radio publique (elle aussi pour bobos intellectuels supérieurs) ne l’a fait. Bon, je n’ai pas écumé tous les sites pour lire tous les commentaires donc j’ai peut-être raté quelques bobos qui chantent la ritournelle (laquelle d’ailleurs ?).

        Ce préalable inutile posé, je précise ma pensée :

        2014 : 30.000 morts dans le monde par voie de terrorisme. Boko Haram en compterait 6000 à lui tout seul. Nous n’en avons "que" 130. Je ne dis pas que c’est négligeable, je dis que ce n’est pas 130 de trop, c’est 30.000 de trop. Donc en suivant votre raisonnement, qu’importe ces 29870 autres morts du moment que nous n’en aurons pas encore 130 de plus à décompter dans 1 ou 6 mois ? Vous vivez sur quelle planète ?

        Attentat de Beyrouth le jeudi 12 novembre : au moins 43 morts et plus de 200 blessés. Pourtant, pourtant, face de bouc n’a pas mis en place son application "je suis bien en vie" (je ne sais pas le nom exact, je n’ai pas de compte - je ne sais pas si c’est bobo de ne pas avoir de compte, mon détracteur me l’expliquera sans doute) alors qu’il l’a fait pour Paris le lendemain. Le monde entier n’a pas versé une larme, remué un cil, fait la moindre déclaration pour Beyrouth. Que la France soit plus touchée par l’attentat de Paris que par celui de Beyrouth passe encore, les gens se sentent plus proches, etc. mais pour les pays tiers qui n’ont été touchés par aucun des deux attentats, pourquoi Paris et pas Beyrouth ? C’est flatteur pour Paris, son art de vivre et compagnie ? L’"Occident" vaut mieux que le reste de la planète ?

        On n’éradiquera pas le terrorisme du jour au lendemain. On se prendra certainement d’autres attentats massifs comme celui-ci, et pas seulement deux ou trois, malheureusement. Mais je continuerai à dire que nous ne sommes pas les seuls à en souffrir, que c’est même bien plus grave dans d’autres pays comme le Niger. Il faudra m’expliquer en quoi ce que j’écris là est un cliché bisounours. L’invective est facile mais sans fondement. Et on ne protégera pas nos proches (et laissons les autres crever...) en s’enfermant dans nos frontières et en militarisant à tout va notre société. Le problème est mondial et on ne peut le traiter qu’au niveau mondial. Tant que certains Etats trouveront leur intérêt à financer le terrorisme, on n’en sortira pas. Ce n’est pas la seule cause bien sûr mais nous sommes sur un site de BD, pas de discussions politiques alors j’arrête là.

        Répondre à ce message

CONTENUS SPONSORISÉS  
PAR Didier Pasamonik (L’Agence BD)  
A LIRE AUSSI  
Actualité  
Derniers commentaires  
Abonnement ne pouvait pas être enregistré. Essayez à nouveau.
Abonnement newsletter confirmé.

Newsletter ActuaBD