Julia essaye de faire de son mieux, mais sa mère et sa sœur ne la comprennent pas davantage. Une ambiance familiale toxique dans un milieu très modeste que Julia n’arrive plus à supporter.
Oscillant entre sa vision lucide de sa réalité, et ses rêves de contes de fées de petite fille, la jeune femme n’espère qu’une chose : s’échapper. Quitter la ville, et en moto si possible !
Mais même en essayant de faire de son mieux, Julia ne contrôle pas tout. Elle va vivre une aventure à la fois banale et loufoque où se mêlent amour, mafia, petite robe noire et billets verts.
Poussière, une histoire presque vraie est un roman graphique scénarisé et dessiné par Pluie Acide, une autrice qui s’est fait connaître sur Internet et notamment sur la plateforme numérique Grandpapier. Elle est remarquée par Lewis Trondheim en 2015 qui publie ses histoires dans la revue Papier chez Delcourt.
Dans ce one shot, Pluie Acide s’inspire avec malice et dérision de la jeunesse de sa grand-mère. Une version punk et rock’n’roll de sa vie, alors qu’elle travaille comme femme de ménage pour gagner son indépendance. Pluie Acide nous explique que « la plupart des anecdotes mises en scène dans ce livre sont véridiques. »
Poussière, une histoire presque vraie est un album qui n’hésite pas à mélanger gravité et humour. De plus, Julia est autant héroïne qu’anti-héroïne, une jeune femme au caractère trempé qui rêve de liberté mais qui se révèle intéressante également par ses failles.
Enfin, l’autrice arbore un graphisme stylisé, simple et efficace, nous permettant de nous mettre dans l’ambiance et de jongler entre faits réels et faits sensationnels, Pluie Acide nous offrant d’ailleurs un étonnant dénouement, digne des frères Coen.
(par Morgane Aubert)
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