Acte 1 : David et sa famille sont tous funambules. Lors d’une représentation, le jeune homme voit tomber et mourir sa mère et sa sœur.
Acte 2 : 18 ans plus tard, David passe son temps dans son atelier de sculpture et à l’hôpital psychiatrique où est internée sa femme. C’est là qu’il rencontre Mélodie, une patiente hors normes qui lui prédit son décès dans 45 jours…
Les prédictions de Mélodie sont macabres, mais il semble bien qu’elles se réalisent. "Pur hasard ou lien de cause à effet ?" se demande notre héros. Et cette statue de Vierge détruite sous l’emprise de la douleur suscitée par le deuil familial, serait-elle à l’origine d’autres problèmes ? Les Vierges Noires restent une énigme de la religion. Les plus anciennes datent de la fin du XIème siècle, mais personne n’a, à ce jour, élucidé le mystère de la couleur. Du coup, un scénariste à l’imagination fertile peut facilement les intégrer dans une histoire où l’ésotérisme pourrait bien poindre le bout de son nez. D’ailleurs, bien difficile de déterminer vers quel chemin Makyo nous mener. Le fantastique ? Sans doute, mais rien n’est véritablement tranché après ce premier tome. Le scénariste de Ballade au bout du monde retrouve l’univers psychiatrique propice aux personnages charismatiques. Il réserve à son héros une vie qui se nourrit de tragédies et un passé qui n’aura de cesse de le rattraper.
Les couleurs d’Emanuelle Tenderini complètent le noir et blanc maîtrisé de Massimo Rotundo. Le trait précis et réaliste s’emballe juste un peu trop pour les proportions de l’herculéenne Mélodie. À noter que l’auteur d’Ex-libris Eroticis reste très sage dans ses descriptions...
Ce premier album est suffisamment intrigant pour susciter l’espoir d’un triptyque passionnant. Nous attendons la confirmation au prochain épisode.
(par Laurent Boileau)
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