Nous n’avions pas tari d’éloges lors de la parution de Peau d’homme en juin dernier juste entre les deux confinements.. Il y a évidemment de l’émotion dans ce raz de marée de reconnaissance : Hubert, mon collègue du jury du Prix Jacques Lob à Blois, n’était pas seulement l’un des scénaristes les plus doués de sa génération (il avait remporté le Prix Lob du scénario en 2015), un coloriste au talent lumineux, c’était un militant actif dans la défense syndicale des auteurs ayant participé à de nombreuses négociations interprofessionnelles, un garçon cultivé et élégant qui faisait l’unanimité. Aussi avons-nous tous été choqués par son décès subit le 13 février dernier à l’âge de 49 ans..
« C’est en quelque sorte la BD-testament du scénariste Hubert, récemment décédé, que nous tenons entre les mains, écrivais-je alors. « Peau d’Homme » un conte philosophique qui aborde la question des genres -masculin et féminin- et le poids des conventions qui pèsent sur nos sociétés depuis des temps antédiluviens sans qu’on n’en comprenne plus ni l’origine, ni le sens, mais qui recouvrent des vrais enjeux de pouvoir. Le tout exprimé avec légèreté et grâce par le dessin lumineux de Zanzim. » Avec ce mot de conclusion : « Incontournable. »
La belle histoire pourrait bien connaître de nouveaux épisodes : Peau d’homme est nommé pour le Grand Prix de la Critique de l’ACBD mais figure aussi dans la sélection officielle du Festival d’Angoulême. Réussira-t-il le grand chelem ? On l’espère.
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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