Mickey, oui celui « vu par… » tel que les éditions Glénat l’ont développé cette année avec en chef de file à Saint-Malo, Régis Loisel, dont le talent jaillit de chaque planche et qui succède à Cosey, Tébo, Nicolas Kéramidas et Lewis Trondheim au pupitre du célèbre héros de Walt Disney. Le fabuleux Loisel, l’un des dessinateurs les plus puissants de sa génération, au service du génie de Burbank, ça vaut le détour. Son album sort en novembre. On vous en reparlera.
Autre créateur « populaire » et génial : l’italien Luciano Bottaro, le créateur du petit pirate Pepito. Un dessinateur qui lui, a fait ses premières armes chez Disney, comme souvent en Italie. Ses planches de Donald prolongent la rêverie de la première expo par leur lumineuse simplicité et par une ligne claire et ronde qui trace une filiation avec Jacovitti, cet autre génie italien du graphisme.
Pirate toujours La Fille maudite du Capitaine Pirate de Jeremy Bastian, une expo devant laquelle on fait la file. Ambiance marine encore dans cette Nuit noire sur Brest, de Kris, Bertrand Galic et Damien Cuvillier dont les aquarelles aux couleurs denses et profondes impressionnent. Elles racontent une étrange affaire de Guerre d’Espagne se prolongeant que le territoire français en 1937.
De Cape et De Crocs (par Alain Ayroles et Jean-Luc Masbou) avec ses cavalcades en costume ou encore « Le Monde incroyable de Billy Brouillard » de Guillaume Bianco à l’imaginaire foisonnant, sont deux autres de expos qui achèvent de ravir les festivaliers .
On conversera beaucoup dans des tables rondes avec Marion Montaigne et David Vandermeulen sur « l’humour comme objet de vulgarisation scientifique », les ressorts de l’enquête journalistique en BD avec Étienne Davodeau, Benoît Collombat et Philippe Squarzoni, mais aussi Alex Alice et Zep qui viennent lancer leur nouvel album dans la cité corsaire. Mais aus Florence Cestac, Cyril Bonin, Killoffer, Fabcaro…
L’un des moments-clés du week-end a été le lancement à l’Hôtel de l’Univers -le "Mercure" de Saint-Malo- de la nouvelle série de Trondheim et Cie chez Rue de Sèvres, le très déjanté Infinity 8 dont nous ne manquerons pas de vous reparler bientôt.
En attendant, le Prix des lecteurs Ouest-France Quai des bulles a été attribué à L’Été Diabolik de Thierry Smolderen et Alexandre Clérisse, un album qui nous avait vivement intéressé au moment de sa sortie.
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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Festival Quai des Bulles
A Saint-Malo, du vendredi 28 au dimanche 30 octobre 2016.
Tarif : de 9 à 16€.
Le site de l’événement
Affiche © Sylvain Vallée.
Photos : D. Pasamonik (L’Agence BD)
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