Albums

Quasar contre Pulsar – Par Matthieu Lefèvre, Alexis Beauclair et Etienne Chaize – Editions 2024

Par Gallien Chanalet-Quercy le 28 juin 2014                      Lien  
Si Salvator Dali s’était vu confié l’illustration de La caste des méta-barons, on aurait pu assister à quelque chose dans l’esprit de "Quasar contre Pulsar" : une œuvre de science-fiction allumée, décalée, pleine de sens et d’esprit. Ce travail à six mains livre un one-shot spatial évoluant sur orbite des plus créatives.

Quasar contre Pulsar – Par Matthieu Lefèvre, Alexis Beauclair et Etienne Chaize – Editions 2024Tandis que Pulsar, c’est le méchant, détruit des mondes et annihile la vie sous toutes ses formes, Quasar peine à gérer ses histoires de cœur. Profitant de sa maîtrise hors du commun du Temps et de l’Espace, il fuit d’une fille à l’autre. Ce génie de la Guilde des Plieurs de Temps est pourtant le seul à pouvoir s’opposer à la folie destructrice de Pulsar.

Les bouleversements galactiques vont bientôt rattraper Quasar, qui luttant pour sa survie et celle de l’univers entier, va devoir affronter Pulsar.

Quasar contre Pulsar est un album très déroutant graphiquement lorsqu’on ouvre les premières pages, où le style minimaliste aux couleurs criardes nous rappelle les plus belles heures des couvertures d’albums New Age des années 1970-80. Pour certains, ça peut agresser un peu la rétine.

Mais très vite on prend le pli de cette logique graphique, on s’adapte à cette mise en scène particulière mais pleine de sens. Et rapidement, on saute dans l’Espace-Temps propre à cet album dont l’histoire, un peu allumée il faut l’admettre, signée Mathieu Lefèvre, est tout à fait prenante. Nous faisions référence en préambule à La Caste des Meta-barons, il y a vraiment de ça dans cette histoire de Guilde des Plieurs de l’Univers et on sent que les nones-putes seraient à leur place dans le monde de Quasar.

Graphiquement, il s’agit ici d’un travail à quatre mains d’Alexis Beauclair et Étienne Chaize. Alexis s’occupe du story board et du dessin final des planches, au trait noir, réservant des grandes zones vierges pour qu’Étienne Chaize crée une partie des décors. Et comme Étienne il est super-fort en Photoshop ®, il y apporte couleurs, matières, lumières et effets en tout genre…

Le résultat final est tout à fait surprenant. À des éons d’un découpage classique, Alexis Beauclair nous offre une vision totalement neuve de l’illustration. On sent qu’il interprète le texte pour livrer une illustration non pas figurative, mais qui retranscrit le sens, à la limite du travail d’un artiste plasticien.

L’ensemble fonctionne, car tout est dans cet album d’une très grande cohérence artistique. La réflexion sur le sens du scénario, très réussi, et sur l’illustration, est passionnante par les questions qu’elle nous pose sur le sens de l’interprétation de l’image.

En d’autres mot, le figuratif classique auquel nous sommes habitués est plus facile à appréhender, car il se trouve dans notre zone de confort, mais il suffit de questionner de manière intelligente la façon de raconter et d’illustrer une histoire pour que cette zone de confort s’élargisse un peu.

(par Gallien Chanalet-Quercy)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

🛒 Acheter


Code EAN :

 
Participez à la discussion
7 Messages :
CONTENUS SPONSORISÉS  
PAR Gallien Chanalet-Quercy  
A LIRE AUSSI  
Albums  
Derniers commentaires  
Agenda BD  
Abonnement ne pouvait pas être enregistré. Essayez à nouveau.
Abonnement newsletter confirmé.

Newsletter ActuaBD