Pourtant, pour Arata, ce n’est pas force d’essayer, le jeune homme persévère et se remet immanquablement en question. La chance semble lui sourire lorsqu’un employé de l’institut de chez ReLife lui propose un contrat tout particulier : une expérience de réinsertion sociale, où il devra faire ses preuves, et malheureusement pour lui, se retrouver entouré d’ados, assis sur un banc d’école, comme dix années auparavant. Mais pour que l’expérience soit totale et concluante, il devra absorber une pilule magique qui lui redonnera véritablement l’apparence de ses 17 ans, bien qu’il conserve ses aptitudes d’adulte. Est-ce le chemin vers une nouvelle vie de réussite, ou un nouveau chemin de traverse, abyssal et mystérieux ?
Nombre sont les mangaka qui affectionnent les scénarios rocambolesques dans lesquels le protagoniste principal, agissant au stade initial du scénario, est un être plutôt en marge de la société qui, par un événement fortuit, se voit propulsé à devenir un héros malgré lui.
La qualité graphique, avec son style linéaire et conventionnel, ne marque cependant pas les esprits. Le fait que l’album soit entièrement colorisé permet de savourer pleinement certaines planches, mais hélas son traitement pixelisé empêche quelquefois de saisir parfaitement les émotions des protagonistes. Ceci dit, l’engouement suscité par ReLife n’est pas là par hasard : YayoiSo a su méticuleusement proposer une trame riche en rebondissements, alliant habilement la dramaturgie à la comédie.
Notons également le prix plus élevé de cet album par rapport aux autres titres de chez Ki-oon, mais à y bien réfléchir, pour quelques euros de plus, pour un album entièrement colorisé, le lecteur ne fait franchement pas une mauvaise affaire.
ReLife s’est vendu à plus d’un million d’unités pour les trois premiers volumes, de quoi faire rêver certains auteurs de l’Hexagone...
(par Marc Vandermeer)
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