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Reality Show - T3 : « Final Cut » - Par Morvan & Porcel - Dargaud

Par Nicolas Anspach le 17 mai 2005                      Lien  
Le troisième album de {Reality Show} marque la fin d'un cycle. {{Jean-David Morvan}} et {{Francis Porcel}} nous entraînent dans un monde futuriste, où le phénomène de la télé-réalité s'est même immiscé au sein de la police. Mais après tout, La police est le seul métier palpitant dans ce monde ultra oisif où les gens ne travaillent plus ! Les robots s'occupent de la moindre petite tâche quotidienne...

Triangle Rouge, un criminel sanguinaire, continue à se livrer à des meurtres sauvages. Ce méchant aux allures de super-héros s’amuse du rôle si médiatique que Mediacops lui offre. Cette émission de Real TV est devenue l’une des plus vues parmi celles du paysage audiovisuel ! Oshii, la jeune enquêtrice et héroïne de l’émission, est désabusée par la noirceur de ce monde. Mais elle va finalement réunir, à force de perspicacité, des pistes qui la mèneront à découvrir l’identité et les motivations de Triangle Rouge. Et si la matrice, la conscience commune de tous les robots, connaissait les tenants et aboutissants de ces meurtres crapuleux ?

Jean-David Morvan s’amuse à interpréter les lois de la robotique, inventées par le romancier Isaac Asimov, au travers d’une histoire haletante, non dénué de références satiriques à la télé-réalité. La plupart des bandes dessinées de Morvan sont caractérisées par un découpage axé sur les mouvements des personnages et des scènes d’action, proche de ceux des mangas. Reality Show correspond à cette marque de fabrique. Les auteurs semblent également aimer prendre le temps de suivre Oshii dans son quotidien, et surtout dans ses interrogations ou réflexions.

Le jeune dessinateur espagnol Francis Porcel illustre ce récit avec dynamisme, et semble être en parfaite symbiose avec le rythme narratif imposé par le scénariste. Lorsqu’il illustre des voitures qui roulent rapidement, le lecteur a vraiment l’impression qu’elles se déplacent à fond la caisse ! Notons également qu’Hubert, le coloriste, a réalisé d’énormes progrès. Dans les deux précédents albums, certaines planches étaient surchargées de couleurs, nuisant ainsi à la lisibilité. C’est une impression que l’on n’a pas en lisant Final Cut, ce troisième album.

Porcel & Morvan ont réussi le pari de captiver leur lectorat tout au long de ce cycle de trois albums. Espérons que les ventes seront suffisantes pour qu’ils aient l’occasion de nous subjuguer dans une prochaine histoire.

(par Nicolas Anspach)

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