De retour à Grenade, Oshii cherche à délivrer la fille du maire musulman enlevée par des catholiques intégristes, tandis que les islamistes vont tenter de profiter de l’occasion pour faire leur entrée dans les instances dirigeantes de la ville... Et le tout, évidemment, en direct sur les écrans de télévision ! Pure routine ? Pas tout à fait. Car cette fois, le machiavélique et génial Gullick, patron de la chaîne de télé Médiacop, a fait très fort : il a inventé une technologie permettant aux téléspectateurs d’éprouver les émotions des personnages...
Dans ce deuxième cycle, le personnage de Barron est relégué à l’arrière-boutique. Gullick, le patron de la Médiacop et surtout Oshii lui ont définitivement volé la vedette. Gullick, le grand manipulateur qui ne recule devant rien pour assurer l’audimat de son émission fétiche. Le cynisme qu’il affiche est totalement assumé. L’homme a n’a pas d’état d’âme. Il connaît les pulsions voyeuristes avouées ou inavouées du public et s’appuie dessus pour garantir l’audience de ses émissions.
Jean David Morvan et Francis Porcel font-ils de l’anticipation avec cette série ? Oui, sur la forme à travers la technologie employée par Médiacop et peut-être pas tant que cela sur le fond. Les émissions de télé-réalité diffusées sur nos écrans sont là pour nous rappeler que la course à l’audimat entraîne parfois l’étalage de ce qui pourrait relever de la sphère privée.
(par Laurent Boileau)
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Lire la chronique du tome 1, du tome 2, du tome 3 et une interview de J-D Morvan à propos de Reality Show