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"Red Skin" souffle le chaud et le froid sur l’Amérique puritaine des Seventies

Par Charles-Louis Detournay le 2 août 2016                      Lien  
Sexy, drôle et doté d'un caractère affirmé : Dorison a réussi à conférer toutes les qualités à cette espionne russe qui joue les super-héroïnes américaines afin de lutter contre le puritanisme. Ce deuxième tome détonnant confirme notre bonne impression pour cet excellent divertissement, à ne pas louper !

"Red Skin" souffle le chaud et le froid sur l'Amérique puritaine des SeventiesVera est une bombe atomique ! Une de ces femmes qui réveilleraient un mort ou auraient rendu lesbienne Margaret Thatcher elle-même ! Mais si le sexe est son grand plaisir dans la vie, notre héroïne doit cependnat consacrer le plus clair de son temps à son vrai métier : agent d’élite au service de l’URSS.

En pleine Guerre Froide, Vera est envoyée à Los Angeles par les bureaucrates du Kremlin. Sa mission ? Devenir une véritable "super-héroïne américaine" pour être le fer de lance d’une opération de propagande des valeurs communistes au pays de l’Oncle Sam et lutter contre le "Charpentier", un serial killer fasciste qui s’en prend à tout ce qui ressemble de près ou de loin à un gauchiste.

À peine arrivée, et aussi maladroite qu’ignorante des coutumes "l’American Way of Life", elle doit trouver une couverture pour son identité secrète... Un job lui paraît alors tout indiqué pour se fondre dans la masse et répondre à ses aspirations profondes : actrice porno !

Après un premier tome déjà bien “charpenté”, Xavier Dorison continue de passer à la moulinette l’Amérique de la fin des Seventies. Le pays de la liberté est celui des extrêmes : d’un côté, le puritanisme combattant qui n’accepte aucune compromission, tandis qu’une autre frange de la population continue de prôner le droit à tous les débauches.

Dorison manie suffisamment bien le langage de la bande dessinée pour que cette contextualisation ne serve que de toile de fond à l’incroyable personnage qu’il a créé. Qu’elle soit combattante, arrogante, sexy ou sensible, Véra reste en décalage permanent avec le milieu dans lequel elle évolue. Ce constant vent de fraîcheur domine la lecture, portant haut le divertissement dans cette excellente série… presque tout public !

Cette réussite, Dorison la doit bien entendu également à Terry Dodson. Le dessinateur américain n’a pas son pareil pour faire vivre les femmes de papier. Et même si ses couvertures n’arrivent pas au niveau de ses planches, son héroïne impose sa plastique omniprésente et son style désinvolte dans chaque case.

L’encrage « comics » permet également à cette série de se détacher de la production actuelle, en renforçant la crédibilité du propos tout en soignant les scènes d’actions qui se multiplient dans ce second volume. Mais l’action ne serait rien sans le suspense et, après la présentation du premier opus, l’intrigue se qui se densifie, ajoutant de l’épaisseur à chacun des personnages principaux : on se délecte.

Véritable passerelle transatlantique, Red Skin nous sert un condensé de culture comics américaine assaisonné à l’européenne. Une création hybride qui fait mouche à chaque planche, un divertissement ultime mêlant action, psychologie et ce qu’il faut d’érotisme.

(par Charles-Louis Detournay)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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Code EAN : 9782344015933

Red Skin, T2 : Jacky - Par Xavier Dorison & Terry Dobson - Glénat

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