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Retour sur BD à Bastia : l’architecture dans les cases. Era Una Volta...

Par Nadine RIU le 24 septembre 2021                      Lien  
Nous revenons sur le festival BD à Bastia qui a eu lieu le week-end dernier. Avec l’affiche des rencontres, signée par « l’illustrauteur » Gaëtan Dorémus, qui se décline à l’infini dans les rues de la ville, le décor est planté. Entre mer et montagne, Bastia met la BD et l’illustration à l'honneur et fait la part belle à la BD indépendante.
L'ambiance du festival est décontractée, chaleureuse. À quelques minutes du centre Una Volta, situé dans le centre historique de la ville, les aficionados de la BD se retrouvent sur le vieux port autour d'un Patrimonio dont l'étiquette est, pour la circonstance, aux couleurs de l'affiche du festival...

Un autre point fort de ces rencontres est la représentativité des artistes féminines qui sonne comme une évidence. Près d’un artiste invité sur deux est une femme.

Au 1er étage du centre Una Volta, je m’arrête sur l’album Les Quatre Détours de Song-Jian (Ed. de la Cerise) conçu par Guillaume Trouillard et Alex Chauvel, donné à voir dans sa version originale. On découvre un travail remarquable à la vue des quatre planches rectangulaires, travaillées et découpées à l’instar des rouleaux traditionnels de l’Empire du Milieu. Guillaume Trouillard a brillamment revisité l’art pictural traditionnel chinois en travaillant un décor minéral aux montagnes bleutées. Un hommage original à la philosophie taoïste et à la peinture chinoise.

À deux pas du Centre Una Volta, la Galerie Noir et Blanc expose les planches originales de trois artistes aux parcours éclectiques qui ont participé au Prix des lycéens. On s’abîme dans le dessin original empreint de poésie des Oiseaux ne se retournent pas de Nadia Nakhlé (Ed.Delcourt), la lauréate du prix 2021. Un album qui traite du parcours douloureux des migrants et de la souffrance de l’exil.

Retour sur BD à Bastia : l'architecture dans les cases. Era Una Volta...

On s’arrête sur les très belles planches en noir et blanc du Detection Club de Jean Harambat (Ed. Dargaud), un album érudit sur les codes du genre policier. On découvre l’injustice dont ont été victimes les ouvrières américaines qui ont travaillé au contact du radium, dénoncée par l’autrice Cy dans un album percutant, Radium Girls (Ed. Glénat).

BD Bastia met également en lumière l’illustration avec l’atelier de sérigraphie chapeauté par le "drozophile" suisse Christian Humbert-Droz [1] et son équipe. Un atelier qui se transforme dès le matin en ruche avec un va-et-vient incessant d’enfants et de curieux venus s’initier à cette technique popularisée notamment par le pop art.

La bande dessinée se décline aussi en spectacle vivant. Gaëtan Dorémus et Philippe Lechermeier proposent une lecture dessinée et interactive, The Till Show, amusant work in progress autour du personnage médiéval Til Eulenspiegel (Till l’Espiègle) qui montre les étapes de la collaboration entre illustrateur et écrivain, auquel le spectateur est invité à participer. Jubilatoire !

Dans le cadre de ces festivités, l’illustrateur, plasticien et musicien Yann Le Borgne a réalisé une œuvre originale protéiforme qui se décline sous la forme d’un album, CD et spectacle, un Space Opera présenté pour la première fois au public dans le cadre du festival. À noter, la performance de Christian Humbert-Droz qui sérigraphie en direct sur une toile géante.

Cet événement annuel est le fruit d’un travail mené par la Directrice du Centre culturel Una Volta, Juana Macari. Merci également à l’équipe qui œuvre à ses côtés. On reviendra !

Voir en ligne : 28e rencontres de la BD et de l’illustration à Bastia

(par Nadine RIU)

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