Rin T. 11 & T. 12 - Par Harold Sakuishi - Delcourt/Tonkam

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Norito s'est bien intégré dans le studio de Mizuno et, bien que débordé, ayant à peine le temps de dormir, il lui vient enfin l'envie de dessiner une histoire qui lui plaît. Mais réussira-t-il à décoller en allant chercher le manga qu'il a au fond de lui ?

Nous avions laissé notre héros travaillant comme assistant pour un mangaka du magazine Taurus. Avec les trois autres assistants il partage les délais intenables et les tâches ingrates, mais en même temps, il continue de progresser à une allure folle.

Encouragé par Mizuno, son patron du moment, il finit par réfléchir à un nouveau projet à proposer à son éditeur. Cependant ce dernier, rappelons-le, l’a encouragé jusqu’à présent à faire de l’érotique et son histoire de foot avait effectivement bien marché, même auprès de son amie Honda.

Mais cette fois, il décide de suivre son instinct, et non la raison et les conseils de son éditeur. C’est ainsi qu’il crée une histoire originale et audacieuse, avec un héros handicapé, inspiré de sa sœur qui souffre d’une maladie qui la paralyse petit à petit. C’est en imaginant ce qu’elle pourrait ressentir si elle pouvait de nouveau bouger, que lui est venu cette idée.

: © 2012 Harold Sakuishi / Kodansha / Delcourt/Tonkam

Et c’est une réussite : son projet plaît au rédacteur en chef qui décide de lui donner sa chance. C’est ainsi que Norito débute enfin sa première sérialisation. Il ne vit quasiment que pour son manga et la plongée dans cet univers se révèle toujours aussi plaisante à suivre.

Néanmoins, il est également temps pour notre jeune héros de choisir entre les deux jeunes filles de sa vie : Honda et Rin. Le tome douze revient donc sur la partie romance, avec une suite de sorties, mais aussi la rencontre des deux demoiselles, lors d’une situation qui embarrasse bien Norito.

Toujours aussi finement écrit et dessiné, mais aussi sans grande surprise, Rin s’achemine doucement vers sa conclusion et la réponse à la question ouverte depuis de nombreux tomes : choisir entre la réalité et le conformisme, représenté par Honda, ou le rêve et l’inconnu, incarné par Rin. Et nous sommes plus que jamais curieux de savoir de quelle façon les deux dimensions du récit, la quête artistique et celle, fantastique, vont se rejoindre.