Robert Sax découvre dans la presse un meurtre étonnant, qui paraît presque gratuit. Tout dans ce fait divers lui rappelle la perte de sa femme, il y a quelques années. Une raison suffisante pour se lancer dans l’enquête, aidé de son ami policier et de son espiègle secrétaire. Sax va devoir se mettre en danger pour piéger le tueur, mais aussi détailler de près une belle Plymouth, le genre de carrosse qu’on remarque de loin dans un garage. Ses propriétaires paraissent suspects.
La deuxième enquête de Robert Sax s’avère tout aussi plaisante que la précédente : personnage charismatique mais aussi blessé, seconds rôles solides, et une note de charme. Sans oublier Bruxelles, ce décor aussi élégant que la ligne claire d’Alloing, un dessinateur qui s’attarde sur quelques merveilles architecturales au long du récit.
Sans s’échiner à tisser une toile narrative inextricable, Rodolphe maintient l’équilibre entre l’intérêt de l’enquête et l’attrait des enjeux humains : la solitude (provisoire ?) de Robert, son libraire incollable, le petit monde du garage... Un mélange de chronique sociale et de roman noir qui va bien à ce personnage tout en droiture fragile, qui prend sa chance quand elle se présente.
(par David TAUGIS)
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