Un petit voyou, Momcilo, a été libéré de prison, la contrepartie étant qu’il retrouve Lukovic, un ancien militaire serbe recherché pour sa participation au nettoyage ethnique des années 90 en Bosnie et à l’assassinat du premier ministre Zoran Djinjic. Mais Momcilo est repéré par les hommes de l’ancien commandant, qui le couchent sur une mine antipersonnelle. S’il se relève, il est mort...
Quelques jours plus tard, Malko Linge est accueilli à l’ambassade américaine à Belgrade : il a reçu pour mission de convaincre les autorités serbes de livrer leurs criminels de guerre. Il reçoit le renfort de la très jolie Tatiana Jocik, qui sera son guide et son interprète. Et plus si affinité...
L’album démarre mal : sur la couverture les noms du scénariste et du dessinateur sont absents, au profit exclusif de Gérard de Villiers.
Puis la première page nous apprend (dès la première vignette) que Zagreb est en Serbie, ce que les Croates seront sans doute très heureux d’apprendre. Deux cases plus loin, nous sommes gratifiés d’une petite pipe, histoire de se mettre en forme. Et de bien mettre les points sur le i... La série est bien à l’aune des romans dont elle est l’émanation : du cul, de la morgue et des approximations géopolitiques. On n’insistera pas tant l’ensemble est désagréable même s’il n’est pas interdit de trouver une certaine solidité à la construction du scénario.
C’est bien le moins. RAS pour SAS en revanche sur le plan du dessin, appliqué et fonctionnel. On nous promet deux albums par an pendant quelques années. Ca promet, effectivement...
(par Yves Alion)
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