BD d’Asie

Saint Seiya Episode G - Tome 8 - Masami Kurumada & Megumu Okada - Panini Comics

Par Thomas Berthelon le 4 juillet 2006                      Lien  
Les Chevaliers du Zodiaque sont de retour, dans cette préquelle se passant avant la série du « Club Dorothée ». Le scénario est encore une fois sans surprise mais le traitement graphique est absolument impressionnant.

Exit les chevaliers de bronze et leurs attaques qui reviennent en boucle inlassablement. Les chevaliers d’or sont désormais les protagonistes, encore une fois prêts à tout pour défendre le sanctuaire d’Athéna contre l’agresseur divin du jour : cette fois, le titan Cronos.

En effet, en Grèce, existe un lieu appelé "Sanctuaire" où des jeunes adolescents tirant leurs pouvoirs de leur propre étoile protectrice (la constellation d’Andromède, l’étoile du verseau...). Ces jeunes guerriers sont choisis dès leur enfance pour endurer un entraînement servant à éprouver leur capacité à représenter leur étoile.
Cet univers mis en place par le créateur Masami Kurumada se distingue par sa capacité à concilier les thèmes mythologiques (Pégase, le cap Sounion, Athènes, les créatures du folklore greco-romain) et une orientation scénaristique clairement dirigée vers les adolescents (invocation de pouvoirs, rayons destructeurs, puissance démesurée, sang qui coule à flots).

Aujourd’hui, cet univers nous revient sous la forme d’une manga dessinée par Megumu Okada. On suit les aventures des chevaliers d’or, beaucoup plus puissants que les chevaliers de bronze, héros de l’ancienne série. Le chef suprême du Sanctuaire, le Grand Pope, vient d’être assassiné par le chevalier des Gémeaux, guerrier schizophrène que la part maléfique pousse à tuer. Persuadés par hypnose que le chevalier du Sagittaire a tenté de tuer la déesse Athéna tout juste réincarnée, les autres chevaliers d’or, et notamment son jeune frère, le chevalier du Lion, vivent dans le déshonneur. C’est à ce moment que surgissent les premiers envoyés du Titan Cronos, sur le point lui aussi de se réincarner.

Le scénario est truffé de références à l’ancienne série de mangas, que ce soit au niveau des dialogues ou des motifs visuels rappelant quelques passages marquants pour les fans de la première heure. Mais ces références appuyées ne parviennent pas à masquer l’incapacité chronique de Kurumada (ici seulement scénariste) à sortir de ses schémas vus et revus. Un Dieu puissant est sur le point d’agresser les défenseurs de la justice, alors ses émissaires viennent montrer de quoi ils sont capables, pour repartir impressionnés par la foi décidément indéfectible de nos héros et leur propension à se dépasser dans les situations les plus mal embarquées. Les personnages ne sont que des ressucées des précédents protagonistes, les systèmes de combat n’ont pas bougé d’un iota depuis les débuts, et l’absence d’inattendu prouve bien que la patte de Kurumada appartient définitivement au passé.

Toutefois, les huit tomes déjà parus impressionnent sur le plan graphique. Okada donne véritablement la pleine mesure de son talent dans les scènes de combat, surchargées tant le niveau de détails des textures et des subtilités de rendu lumineux est important. Les armures sont recouvertes de particules étoilées, certes dupliquées sur photoshop, mais qui font mouche. Les postures des personnages rendent parfaitement l’aspect divin des chevaliers, et la difficulté qu’éprouve le lecteur à parfois les déchiffrer rappelle les plus belles pages de la manga « Angel Sanctuary » de Kaori Yuki. De plus, au début de chaque tome, les quelques pages en couleurs, tout à fait splendides, prouvent que Okada maîtrise tous les types d’ambiance, reléguant ainsi loin derrière les illustrations datées de Kurumada, et ses chevaliers figés aux postures ridicules proches de celles d’une manga pour filles à la « Sailor Moon ».

Au final, nous avons donc une nouvelle série de mangas surtout à conseiller aux fans purs et durs, mais à découvrir pour le graphisme étonnant et le charisme féminin de ses protagonistes.

Voir en ligne : Site de l’éditeur

(par Thomas Berthelon)

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