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"Samurai 8" : le grand retour de Masashi Kishimoto au manga !

Par Aurélien Pigeat le 15 mai 2019                      Lien  
Masashi Kishimoto, auteur du culte "Naruto", revient avec "Samurai 8", une nouvelle série prépubliée au sein du magazine qui l'a consacré dans les année 2000, le "Weekly Shonen Jump". Un retour en fanfare, en simulcast non seulement en anglais mais aussi en français sur le site de Kana!

Achevé au Japon depuis 2014, et depuis 2016 en France, Naruto a magnifiquement représenté la vague des shonen-fleuves grand public qui ont dominé le marché du manga dans les années 2000. Au point que la franchise se poursuit aujourd’hui avec Boruto. On attendait donc depuis des nouvelles de son auteur, le mangaka Masashi Kishimoto.

"Samurai 8" : le grand retour de Masashi Kishimoto au manga !
Des samourais, et des robots
Samurai 8 © Kishimoto & Okubo / Shueisha

Un titre en simulcast

Illustration autour du lancement de la série. Les lunettes de réalité virtuelle rappellent le bandeau de Konoha
Samurai 8 © Kishimoto & Okubo / Shueisha

Il nous revient donc, de manière ferme, avec Samurai 8 qui vient de débuter dans le Weekly Shonen Jump. Un événement suffisamment important pour que l’éditeur français de Naruto, Kana, propose en simulcast la version française du premier chapitre. Il en sera ainsi à chaque nouveau chapitre, disponible le temps que le suivant vienne le remplacer...

Alors on peut bien sûr se féliciter de cette initiative, coin à nouveau enfoncé du côté de la lutte contre le scantrad. Mais on peut aussi déplorer le fait que la France se trouve à la traine à ce niveau par rapport, par exemple, aux traductions espagnoles. En effet, il est possible de trouver ce chapitre, ainsi que ceux des autres titres du Jump, sur l’application "Mangaplus" que nous vous présentions en janvier dernier, en anglais et en espagnol, et plusieurs semaines durant.

La faute à un éclatement de l’offre manga parmi divers éditeurs, sans solution pour centraliser les différents séries en simulcast en français, malgré des tentatives amorcées par le passé du côté de Viz Europe qui se heurtent toujours au même souci. Cependant, et même si cela semble compliqué pour les séries en cours telles One Piece chez Glénat, ne boudons pas notre plaisir de découvrir, grâce à Kana, Samurai 8.

Une drôle de découverte
Samurai 8 © Kishimoto & Okubo / Shueisha

Des samurais dans un monde de SF

Hachimaru, héros enchainé à une machine
Samurai 8 © Kishimoto & Okubo / Shueisha

Samurai 8 pose un univers de science-fiction, pensé à l’échelle de la galaxie, avec ses planètes à explorer. Pour autant, la dimension traditionnelle japonaise se trouve préservée à travers ce motif du samurai, ici repensé par un croisement aussi improbable que, pour le moment réussi, avec la figure du robot, de l’androïde.

Hachimaru est un jeune garçon qui vit seul avec son père. Souffrant de déficiences physiques, notre héros ne peut quitter le domicile familial, enchainé à une immense machine qui le maintient en vie. Rêvant d’aventures et de légendaires combattants, il ronge son frein pendant que son père cherche à lui construire un appareil lui permettant d’élargir son horizon.

Diverses péripéties s’enchainent qui permettent à notre héros de rencontrer un surprenant mentor, d’affronter un premier antagoniste et de se découvrir un pouvoir qui va changer son destin. Un début classique en somme, mais rondement mené, d’une rare efficacité pour un premier chapitre de shonen.

Un premier combat joliment mis en scène
Samurai 8 © Kishimoto & Okubo / Shueisha

Un nouveau Naruto ?

Ronin et seppuku, une certaine tradition dans un univers futuriste
Samurai 8 © Kishimoto & Okubo / Shueisha

Les échos avec Naruto sont nombreux et rappellent directement le chapitre inaugural des aventures du ninja à la tenue orange : un héros qui rêve de grandeur mais dont le potentiel est bridé par une situation personnelle qui le marginalise, la découverte d’un pouvoir extraordinaire mais qui était fait pour lui ou encore un premier adversaire lié à son pouvoir naissant.

Les différences sautent également aux yeux, à commencer par cet univers mécanique prononcé, des espaces ouverts et envisagés de manière ample là où le village du feu se caractérisait par son secret et ses limites ou une figure paternelle intéressante redoublé par un mentor immédiatement plus présent. En somme, Samurai 8 nous a donné l’impression d’un Naruto dans un monde inspiré de Dragon Ball !

Du côté du dessin, ce n’est pas Kishimoto que l’on retrouve à l’œuvre. Le mangaka se contente en effet de signer le scénario et laisse ses pinceaux à Akira Okubo, un de ses anciens assistants. Le trait s’avère donc très proche de celui du maître et l’on retrouve non seulement cadrage et composition (Kishimoto réalise le story-board) mais aussi un character design qui ne devrait pas trop dépayser les fan de Naruto.

Le rendez-vous est donc pris pour suivre la quête d’Hachimaru. Celle-ci consiste à retrouver 7 clefs de samurai pour ouvrir un mystérieux cube pouvant sauver la galaxie entière. Avec un premier mystère à nos yeux : entre le cube qui possède 8 sommets (et non 7) et un héros dont le nom contient le chiffre 8, il semble qu’il y ait un loup avec cette histoire de 7 clefs... Mais avec le simulcast, on aura le fin de l’histoire en même temps que les lecteurs japonais !

Transformation du héros
Samurai 8 © Kishimoto & Okubo / Shueisha
D’un héros l’autre
Samurai 8 © Kishimoto & Okubo / Shueisha

Voir en ligne : Le site de Kana dédier à la lecture des chapitres de Samurai 8

(par Aurélien Pigeat)

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