Sarah donne l’image d’une femme mariée épanouie. Pour des raisons professionnelles, elle a déménagé avec son mari à Salamanca, une ville forestière perdue en Pennsylvanie. Ce déracinement et cette perte de repère angoisse terriblement Sarah. Il faut dire qu’un visiteur a mis leur maison sans dessus dessous l’une des premières nuits suivant leur arrivée. Sarah a le sentiment qu’il se passe quelque chose d’anormal dans ce lieu. Il n’en faut pas plus pour réveiller ses peurs. En effet, la jeune femme avait été victime d’un rapt par un pédophile lors de son enfance.
Un souvenir qui la fait vaciller.
Raffaele, le dessinateur de Fragile et Christophe Bec, le dessinateur de Sanctuaire, qui a signé quelques d’autres scénarios depuis, avaient déjà travaillé ensemble sur Pandemonium aux Humanoïdes Associés. Notre collaborateur François Peneaud écrivait à son propos : « Raffaele est un maître du regard inquiet, ou même halluciné ». Il en est toujours de même dans ce premier tome de ce triptyque.
Christophe Bec a trouvé en ce dessinateur un parfait partenaire pour accentuer l’effet angoissant et terrorisant de certaines scènes grâce à une mise en page oppressante, jouant sur les effets d’ombrage, sur l’encrage et sur les jeux de regards des personnages.
Cet album n’a qu’un seul défaut : une couverture un peu confuse et sombre qui ne reflète pas le contenu du récit.
(par Nicolas Anspach)
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