Des dizaines de films noirs ont raconté une histoire semblable : un jeune fils d’immigrants, fasciné par l’argent et le pouvoir, entre dans la maffia, et veut y gagner un rang respectable. Possible, à condition d’avoir une arme, du culot, et une méfiance de tous les instants.
Pour Trail, le roman Scarface semble avoir été l’occasion de dépeindre l’ascension d’un caïd au destin -forcément-tragique, mais aussi les liens familiaux secoués par la violence des règlements de comptes incessants. Ici, le jeune Tony, qui devient un chef de clan en quelques meurtres, finit par s’opposer à son propre frère, Ben, devenu un flic exemplaire d’intégrité. Un fil utilisé également avec brio par le cinéaste James Gray dans La nuit nous appartient.
Très à l’aise avec ses couleurs directes et ses ambiances nocturnes superbes, Christian de Metter prouve une fois de plus un talent impressionnant pour illustrer les scénarios américains. S’inspirant de l’acteur Paul Muni, star de la version Hawks au cinéma, il fait de son Scarface une gueule dont on se souvient.
Un nouveau sans faute vecteur d’un enthousiasme renouvelé : longue vie à cette collection indispensable !
(par David TAUGIS)
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