La série Scott Pilgrim est en passe de devenir un véritable phénomène de l’autre côté de l’Atlantique. Six tomes (à ce jour) et cet été, un film (sortie prévue le 1er décembre en France) et un jeu vidéo : les déclinaisons battent leur plein. C’est l’éditeur Milady qui a eu la bonne idée de rafler la mise de la version française avant que la série du Canadien O’Malley fasse le buzz en Europe. Mais de quoi s’agit-il au fait ?
Scott Pilgrim a 23 ans et habite Toronto avec un colocataire. Il vivote de petits boulots et sa principale échappatoire à l’ennui est le groupe de rock dans lequel il joue de la basse. Sentimentalement, le jeune homme papillonne également et sort vaguement avec Knives Chau, une lycéenne de 17 ans. Jusqu’à ce qu’il croise la route de Ramona Flowers, une livreuse en rollers qui va changer sa vie. D’une part, parce qu’il en tombe immédiatement amoureux et parce qu’il n’a pas le courage de rompre avec Knives. D’autre part, parce qu’il va devoir se coltiner les sept ex-petits amis de la jolie rousse au floral patronyme.
Scott Pilgrim fait partie de ces séries sans réelle originalité dans l’intrigue, mais qui fonctionnent auprès des lecteurs par la force du traitement de l’histoire et des personnages. Les situations sont plutôt ordinaires, mais l’attachement aux héros fait qu’à la manière d’un soap, on devient rapidement accro. On ne peut pas dire non plus que les dessins soient flamboyants, mais le style, même simple et caricatural, est maitrisé et donne à la série ce petit côté underground qui colle bien avec le milieu dans lequel évolue les personnages.
Là où O’Malley pose sa patte, c’est dans le mélange entre la réalité de la vie d’un groupe de jeunes à Toronto et une certaine dose de Fantasy. Les sept petits-amis maléfiques que Scott doit affronter pour conquérir Ramona sont des sortes de boss de fin de niveau que Scott doit vaincre dans un combat qui semble tout droit sorti d’un comics de superhéros. Ça vole, ça lance des boules de feu, ça disparait dans un souffle. Est-ce que Pilgrim, qui est fan de jeux vidéo, rêve ? Est-ce une version semi-Fantasy de Toronto ? Le doute est permis.
(par Thierry Lemaire)
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