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Sébastien Gnaedig : "Avant de publier un livre, je me pose toujours la question de sa pertinence"

Par Nicolas Anspach le 14 novembre 2008                      Lien  
{{Sébastien Gnaedig}} a fédéré de nombreux auteurs autour d’un projet éditorial basé sur la publication de romans graphiques de haute qualité des livres-objets luxueux et agréables. Le « nouveau » label Futuropolis, né de la joint-venture entre Soleil et Gallimard, vient de fêter son centième titre. Une occasion de faire le point avec le timonier de cette maison d’édition exigeante.

Comment se porte Futuropolis trois ans après la renaissance de ce label ?

Pas trop mal ! Cette fin d’année va nous faire du bien. Peu de gens savent que nous pilotons La Guerre des Sambre, la fresque d’Yslaire. Le deuxième tome de Hugo et Iris a été publié dernièrement. Et puis, il a les nouvelles histoires de Jean-Pierre Gibrat (Mattéo) et d’Étienne Davodeau (Lulu Femme Nue). Sans parler de la réédition de Sergent Kirk de Hugo Pratt, prévue en cinq volumes. Le premier tome sera d’ailleurs entièrement inédit en français. Ce sont des livres qui devraient marquer.

Sébastien Gnaedig : "Avant de publier un livre, je me pose toujours la question de sa pertinence"Vous publiez de plus en plus de livres. Est-ce une fuite en avant ? Ou la preuve que la société est devenue rentable ?

Ni l’un, ni l’autre (Rires) ! Nous allons freiner notre croissance. En créant les éditions Futuropolis, nous pensions publier près de trente-cinq titres par an ! Alain David et Claude Gendrot, deux éditeurs, m’ont rejoint et ont logiquement amené des projets. La vitesse de croisière est donc passée à 45 titres par an. C’est amplement suffisant ! Nous avons, certains mois, publié plus de quatre titres à cause de décalage dans les plannings de sortie (retards d’auteurs, reports pour cause d’une conjoncture mauvaise, etc). C’était trop ! En 2009, nous voulons nous limiter à la publication de quatre titres par mois. Nous désirons retrouver une certaine sérénité dans notre programmation.
Concernant la rentabilité de Futuropolis, les actionnaires et le gérant ont fixé un plan à cinq ans. Pour l’instant nous sommes dans la ligne des objectifs fixés par les actionnaires. Nous visons la fin de l’année 2009 !

Peut-on être rentable en ne publiant que des récits uniques, ou des courtes séries ? Pendant longtemps, les maisons d’édition ne vivaient que sur les ventes de fond.

La rentabilité de Futuropolis passera aussi par la gestion des « anciens » titres. Le fond se développe. Savez-vous que le Mattéo de Gibrat est notre centième album ! Nous avons commencé à zéro, et nos ventes de fond ne peuvent qu’augmenter (Rires). Certains de nos best-sellers continuent à bien se vendre. Je songe aux Petits Ruisseaux, à Un Homme est Mort, à Période Glaciaire, au Ciel Au Dessus de Bruxelles. Nous sommes une petite structure, et notre seuil de rentabilité ne se situe pas au même niveau que Dargaud, Dupuis ou Glénat.

Avez-vous encore le temps d’accompagner personnellement des auteurs ?

Oui. C’est important ! J’ai confié différents projets à Alain et Claude. Mais je ne pourrais pas me passer du suivi d’auteurs tels que David B, Blutch, Crécy, Yslaire et quelques autres. Cela me semblerait déraisonnable. Je souhaite conserver cette activité, qui est le cœur du métier d’éditeur.

Le cœur du métier, n’est-il pas plutôt d’accompagner les jeunes auteurs ?

Nous en publions chaque année ! Ce sont les livres qui nous demandent le plus de temps. Les invisibles de Jean Harambat nous a demandé beaucoup d’attention que, par exemple, Nouvelles du Monde Invisible de Jean-Claude Denis. Un suivi néanmoins primordial !

On parle de l’arrêt des séries qui avaient été publiées dans la collection 32 [1].

Je me rends régulièrement dans les librairies afin de comprendre le marché et de savoir ce que nos lecteurs pensent de nous. Les libraires nous ont confié qu’ils avaient du mal à vendre les albums issus de la collection 32. La reprise en albums des fascicules que nous avions publiés étaient déjà morte… Les chiffres de vente de certains de ces titres le prouvaient également. Cependant, certains d’entre eux se sont redressés, comme par exemple L’Idole dans la bombe et Le Monde de Lucie. Nous allons voir avec chacun des auteurs la manière la plus naturelle d’arrêter leur histoire. Nous voulons en stopper certaines rapidement, tout en offrant une fin au récit par respect pour le lecteur. Les dernières pages du deuxième album de Guerres Civiles pouvaient constituer une fin ! Nous l’arrêtons, donc. Par contre nous allons encore publier deux albums de James Dieu et de London Calling. Nous recherchons une solution équilibrée pour tous…
Nous souhaitons continuer à publier ces auteurs. Nous éditerons bientôt Le Suédois, le nouvel album de Christophe Gaultier. Les commerciaux me disent avoir, pour ce livre, une mise en place trois fois supérieure à Guerres Civiles. Il faut donc tirer les conclusions nécessaires.

Vous publiez de nombreuses adaptations dessinées de romans.

Oui. C’était plus ou moins dans le cahier des charges lors de la relance de Futuropolis. N’oublions pas que nous sommes l’un des labels BD de Gallimard. Il est donc logique que nous puisions dans son catalogue certains livres pour les adapter. Mais je ne souhaite pas en faire un système ! Une adaptation doit résulter d’une envie d’un auteur. Lorsque l’un d’eux me parle d’une telle envie, je discute avec lui pour mesurer à quel point l’univers de l’auteur est proche de celui du roman. Il y a des liens qui sont évident. Comme par exemple, Clément Belin, qui a adapté Les Marins perdus, un roman de Jean-Claude Izzo… Clément Belin est marin et a connu des situations comparables à celles évoquées dans cette histoire. Il y avait donc une résonance forte ! Jean-Philippe Peyraud était si imprégné par les livres de Philippe Djian qu’il était naturel qu’il adapte une nouvelle de l’écrivain lue dans Les Inrocks et inédite en livre. Il y avait là aussi un rapport évident. Mise en Bouche est paru au début de l’été.
Nous avons la chance, grâce à Gallimard, de favoriser les rencontre entre les auteurs de bande dessinée et certains écrivains.

Vous parliez tout à l’heure de Sergent Kirk, l’œuvre d’Hugo Pratt que vous allez publier…

C’est totalement inattendu ! Futuropolis s’est construit grâce à la publication d’œuvres fortes et contemporaines mais aussi issues du patrimoine. Il me paraissait essentiel de publier des rééditions à condition qu’elles puissent s’intégrer à notre ligne éditoriale. Ce fut le cas avec Je ne suis pas n’importe qui de Jules Feiffer. Alain David, éditeur chez Futuropolis, s’est rendu à Rome pour discuter de la possibilité d’éditer Sergent Kirk. Patrizia Zanotti, l’une des ayant-droits de Hugo Pratt qui gère son œuvre l’a reçu pour consulter le matériel disponible. Cette série a été dessinée durant les années cinquante lorsque le père de Corto Maltese était en Argentine. Il aurait alors réalisé près de 5000 planches pour la revue Misterix. À la fin des années soixante, un éditeur italien lui a proposé de monter un magasine autour du personnage du Sergent Kirk. Hugo Pratt lui-même a fait le montage et le nettoyage des films, en réécrivant au passage certaines scènes selon ses préoccupations de l’époque. L’œuvre a été condensée en neuf cents planches. L’éditeur italien a pris dernièrement sa retraite. Il a remis à Patrizia Zanotti l’ensemble des films. Les Humanoïdes Associés n’ont pas eu accès à ces documents lorsqu’ils ont publiés Sergent Kirk en 1984. Ils travaillaient sur des photogravures douteuses.
Nous nous retrouvons aujourd’hui en possession d’un matériel impeccable. Patrizia Zanotti a avalisé la maquette de notre réédition. Nous allons publier ces albums en utilisant un double passage pour les noirs, comme nous l’avons fait pour les livres de Tardi et de Muñoz, afin d’obtenir des noirs profonds.

L’une des missions d’Alain David n’est-elle pas de dénicher des romans graphiques anglo-saxons à traduire ?

Oui. Il travaille au cas par cas ! Nous venons de sortir Superspy de Matt Kindt. Nous avons planifié la publication de trois autres traductions dans les deux ans à venir ! On ne peut donc pas dire qu’il y aura une rafale de livre anglo-saxons chez Futuropolis. D’autres éditeurs sont plus présents que nous dans ce secteur…

Quelles seront vos grandes sorties pour 2009 ?

Le Ciel au Dessus du Louvre de Bernar Yslaire et Jean-Claude Carrière devrait sortir pour le printemps. Pour la première fois, Jean-Claude Carrière, s’attaque à la bande dessinée. Son scénario nous emmènera à la création du Louvre lors de la révolution. Avec comme personnages principaux Robespierre et le peintre David.
Nous allons clôturer l’année avec le troisième album d’Hugo et Iris. Tardi adaptera chez futuropolis Nada de Manchette. Il devrait ensuite dessiner un autre des romans de l’écrivain, sans doute la Position du tireur couché. Cette dernière adaptation est encore hypothétique, car Jacques Tardi peut encore changer d’avis. Surtout qu’il devrait, entre-temps, continuer à fournir des histoires à Casterman.
Pascal Rabaté reviendra également avec un livre…

Il ne s’apprêtait pas à réaliser une adaptation cinématographique des « Petits Ruisseaux » ?

Effectivement. Le tournage a été reporté à l’été prochain. Pierre Richard devrait endosser le rôle d’Émile. Macha Meril et Mylène Demongeot devraient également faire partie du casting. Comme le tournage du film a été reporté, il s’est attelé à une bande dessinée. Pascal Rabaté a déjà réalisé la bonne moitié d’un album.
Il y aura aussi un très beau livre de David Prudhomme. Sans oublier le destin de deux femmes qui se croisent, scénarisé par Frank Giroud et Denis Lapière. Cette histoire sera dessinée par Ralph Meyer. Luc Brunschwig nous offrira la fin du Sourire du clown et de la Mémoire dans les poches, ainsi que le troisième Holmès. Près de quarante-cinq titres sortiront l’année prochaine chez Futuropolis.

Comment jugez-vous l’état du marché de la bande dessinée ?

Je suis circonspect. J’ai reporté des titres fragiles auxquels je crois beaucoup à l’année prochaine ! Nous avons décidé de nous limiter et d’être attentifs aux quelques livres que nous éditons ! Nous devons être prudents, d’autant plus que nous n’avons pas de série best-sellers sur laquelle nous reposer.
Je suis inquiet également. De plus en plus de livres sortent, et les lecteurs n’ont pas un portefeuille qui se remplit forcément aussi vite que la production. Surtout en ces temps de crise… Nous participons nous aussi à ce mouvement. À chaque contrat que je signe, je me pose toujours la question de la pertinence de la publication du projet. Notre programme est quasiment bouclé jusqu’à la fin 2010. On doit être vigilant car les mises en place sont plus basses ces derniers mois. Il faut donc sans cesse nous interroger : comment exister sur le fond ? Comment communiquer autour de nos livres ?

Mourad Boudjellal est, dit-on, un patron vigilant, qui a l’habitude de s’immiscer dans la vie éditoriale de ses labels.

C’est l’inverse (Rires). Il n’intervient plus assez dans la vie du label Futuropolis. Quand il le faisait, au début de la renaissance de Futuropolis, ses remarques étaient très souvent pertinentes. Il comprenait et respectait notre politique éditoriale. Il travaille aujourd’hui sur d’autres projets et doit gérer sa maison d’édition Soleil et son club de rugby. Je suis toujours heureux de le recevoir. Cela fait d’ailleurs un petit moment que nous ne nous sommes plus vus. Quand je le vois, je suis content : nous sommes en confiance.

(par Nicolas Anspach)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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Lire une autre interview de Sébastien Gnaedig (Janvier 2005)

Lien vers le site des éditions Futuropolis

[1Une première publication du début des histoires de cette collection a été réalisée sous la forme de fascicules de trente-deux pages. Ceux-ci ont été repris par après en album. Les éditions Futuropolis ont publié, quelques mois après, directement les histoires en album, pour cause de mévente des fascicules.

 
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19 Messages :
  • Les libraires nous ont confié qu’ils avaient du mal à vendre les albums issus de la collection 32.

    Quand ils sortent un album cartonné de 32 pages à 11€, il ne faut pas s’étonner qu’ils le vendent mal.

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    • Répondu le 14 novembre 2008 à  11:55 :

      Les prix des fascicules de la collection 32 tournaient autour de 4,50 à 5,5 € apparemment. On est loin des 11 € que cet internaute avance...

      http://www.amazon.fr/s/ref=nb_ss_w ?__mk_fr_FR=%C5M%C5Z%D5%D1&url=search-alias%3Daps&field-keywords=james+dieu&x=0&y=0

      http://www.amazon.fr/Lidole-dans-Bombe-St%C3%A9phane-Presle/dp/2754800417/ref=sr_1_4 ?ie=UTF8&s=books&qid=1226659678&sr=8-4

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      • Répondu le 14 novembre 2008 à  12:30 :

        Apprenez à lire, je ne parle pas des fascicules, mais d’albums cartonnés, les Holmes en l’occurrence, 32 pages 11€.

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        • Répondu par luc Brunschwig le 14 novembre 2008 à  12:45 :

          Mauvaise nouvelle pour cet internaute, Holmes se vend très bien merci... les 8.000 ex du tome 1 ont été épuisé en moins d’une semaine et le livre vient d’être réimprimé...

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          • Répondu le 14 novembre 2008 à  13:03 :

            Mauvaise nouvelle pour cet internaute, Holmes se vend très bien merci... les 8.000 ex du tome 1 ont été épuisé en moins d’une semaine et le livre vient d’être réimprimé...

            Vous confirmez que Gnaedig raconte n’importe quoi dans cet interview alors, Holmes a bien débuté dans la collection 32 non ?
            "Les libraires nous ont confié qu’ils avaient du mal à vendre les albums issus de la collection 32. La reprise en albums des fascicules que nous avions publiés étaient déjà morte…"

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            • Répondu par Nicolas le 14 novembre 2008 à  13:40 :

              A ma connaissance, l’album de Holmes n’a pas été publié dans la « Collection 32 ». Celle-ci s’était arrêté avant d’après mes souvenirs.

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              • Répondu le 14 novembre 2008 à  14:15 :

                Le premier Holmes (celui aujourd’hui en cartonné) a fait l’objet d’un fascicule (6 € je crois pour la même chose), on paye donc 5€ de carton dans cette nouvelle édition.
                Si Mr Brunschwig trouve ces livres pas chers, c’est qu’il gagne très bien sa vie, Futuropolis s’adresse donc exclusivement aux CSP++.

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                • Répondu par luc Brunschwig le 14 novembre 2008 à  14:51 :

                  HAHAHA ! C’est un peu facile de me faire un procès d’intention alors que c’est moi qui ait eu l’idée de la collection 32, vendue 4,90 euros afin que justement, tout le monde puisse accéder à la bande dessinée. Malheureusement, la collection n’a connu aucun succès et croyez bien que ça restera l’un des plus grand regret de ma vie. Holmes parait aujourd’hui dans une version que l’on peut qualifier de luxueuse... luxe que justifie la qualité du travail de Cécil, la densité de mon travail scénaristique... mais jamais, ô grand jamais, je n’irais dire que je trouve le prix abordable... De même, et pour retourner la question à ce lecteur avisé, je ne vois pas en quoi un premier album bancal scénaristiquement et souvent mal dessiné ou approximatif en terme de narration justifie les 13 euros que nous demande pratiquement tous les éditeurs aujourd’hui ???

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                  • Répondu le 14 novembre 2008 à  15:33 :

                    Malheureusement, la collection n’a connu aucun succès

                    Mais vous avez arrêté cette collection au bout de 7 mois, c’est ridicule, ça n’a pas le temps de s’installer , vous espériez quoi ? Un triomphe immédiat ? Être accueilli en sauveur de la bande dessinée ? Il faut laisser aux choses le temps de s’installer, là, on n’a pas eu la suite de ce qu’on a acheté (ou alors il fallait racheter ce qu’on avait déja en fascicules pour avoir la suite inédite dans un gros album cher, bonjour l’arnaque).

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                    • Répondu par luc Brunschwig le 14 novembre 2008 à  16:12 :

                      Nous avons en effet arrêté cette collection au bout de 7 mois. Pourtant nous s’avions dès le départ qu’il faudrait du temps et sans doute beaucoup d’argent avant que la collection ne s’implante. On n’espérait pas rencontrer le succès du jour au lendemain, nous ne sommes ni fous, ni naïfs... reste que pour donner du temps au temps, il fallait aussi que les libraires jouent le jeu et continue de donner de la visibilité à la collection. Or, dès la seconde livraison, ce n’était plus le cas dans la plupart des librairies où les albums n’étaient plus présentés... impossible dès lors de continuer de bousculer le lecteur si les albums n’étaient plus visibles pour lui dans les espaces d’achat.
                      Afin de très vite redonner leur chance à des titres que nous jugeons aujourd’hui encore de grande qualité, nous avons tenté le passage à la version cartonnée... mais là encore, c’était compliqué : nécessité d’expliquer aux lecteurs le fait que le souple passe au cartonné est difficile alors que les libraires sont noyés par le nombre de titres... le plus simple était de condamné purement et simplement des titres qui n’avaient pas connu le succès... je ne leur lance pas la pierre, la conjoncture est horrible et il est normal de se pencher sur ce qui marche plutôt que sur ce qui ne fonctionne pas ; Je regrette juste que la vie ne nous laisse plus le temps de tenter des choses.

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                      • Répondu par kstor le 14 novembre 2008 à  17:57 :

                        La faute aux libraires... Et puis après, il faut expliquer le truc aux lecteurs... La vie serait tellement plus belle sans les lecteurs ni les libraires ! J’exagère, ce n’est pas tout à fait ce que vous dites. Par contre, vous dites très clairement "Je regrette juste que la vie ne nous laisse plus le temps de tenter des choses". Elle a bon dos, la vie. A moins de considérer que vie égale industrie ? En fait, il y a plein d’éditeurs qui tentent des choses, mais vous n’avez même pas connaissance de leur existence. Vos justifications et atermoiements sur le manque de visibilité de la collection 32 sont insupportables, au regard de ce que doivent supporter ces éditeurs pour TOUS leurs livres (ajoutons qu’aucun d’entre eux n’a la force de frappe de Futuropolis, à savoir des présentoirs métalliques d’un mètre cinquante offerts aux libraires ou la possibilité d’accorder des facilités de paiements à six mois). Gnaedig nous parle "d’objectifs fixés par les actionnaires", c’est au regard de ce genre de terminologie qu’on doit apprécier "la vie" d’un entrepreneur comme Futuropolis.

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                • Répondu le 14 novembre 2008 à  16:14 :

                  Futuropolis s’adresse aux CSP++, comme tous les éditeurs de BD aujourd’hui !!! C’est bien le drame du "9eme art"

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            • Répondu le 14 novembre 2008 à  14:25 :

              Je confirme simplement qu’il arrive qu’il y ait des exceptions à la règle. Le tome 1 de Holmes était sorti en effet, en format 32, au moment même de la mort de cette collection. Première exception, c’est le 32 qui s’est le mieux vendu de tous... deuxième exception, les libraires n’ont pas reporté sur lui l’échec auquel ils associaient la collection et les titres qui y sont sortis. Cette interview a été accordé il y a quelques jours voir quelques semaines et Sébastien Gnaedig ne pouvait être détenteur de cette information au moment où il l’a accordé. Il ne dit donc pas n’importe quoi... mais parle de l’ensemble de la collection qui n’a pas véritablement réussi à trouver un second souffle dans leur version cartonnée.

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              • Répondu le 14 novembre 2008 à  15:35 :

                Pourquoi ne pas avoir sorti les 64 pages de Holmes en un seul volume à 15€ plutôt ? Deux fois 32 pages ça fait léger ppour faire 2 albums.

                Répondre à ce message

  • Je pense qu’ils abusent pour les tarifs de leurs livres, le rêve de Météor Slim par exemple est un bon livre, mais le peu de densité du récit ne nécessitait pas un gros livre comme ça à 20 euros, c’est beaucoup d’argent 20 euros, c’est une sorte de tirage de luxe d’un album dont il n’existe pas de version ordinaire, du coup c’est un peu se couper d’un lectorat potentiel.

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    • Répondu le 14 novembre 2008 à  11:47 :

      Sauf que Météor Slim n’est pas publié chez Futuropolis. Votre remarque tombe à l’eau.

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      • Répondu le 14 novembre 2008 à  12:27 :

        En fait je voulais parler du Martha Jane Canary.

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        • Répondu par luc Brunschwig le 14 novembre 2008 à  12:49 :

          Voila un message que je ne comprends pas. La densité de lecture de Martha Jane Canary était tout à fait exceptionnelle, bien digne d’un roman et la densité en terme de pagination justifiait en effet un prix de 20 euros... je ne comprends pas trop cette démarche qui condamne un éditeur qui offre de grosses paginations alors que l’équivalent réparti sur 2 ou 3 tomes aurait amené cette personne à dépenser entre 30 et 40 euros suivant l’éditeur. Alors que là, on en est à 20 euros.

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      • Répondu par dodo le 16 novembre 2008 à  11:15 :

        En effet Méteor Slim n’est pas paru chez Futuro mais je trouve que c’est un album magnifique qui mérite ce prix (peut-on regarder le prix du livre en général ? un roman coute entre 15 et 18 €). Quant aux album Futuropolis, puisque c’est le sujet, je trouve que ce sont de très beaux livres en tant que contenu, en tant que qualité litéraire et graphique, en tant que contenant. Continuez à proposer du travail de qualité et laisser râler les mécontents...

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