Richard Malka, ci-devant avocat à la cour (il a été le conseil de Charlie Hebdo, de Clearstream, comme de DSK...) connaît depuis longtemps l’arrière-cour du pouvoir et des sociétés financières. Quand il enlève sa robe d’avocat pour mettre sa casquette de scénariste, il se souvient du remugle de ces affaires dont le grand public ne recueille finalement que l’écume médiatique.
Grâce à ses bandes dessinées, nous avons finalement accès, non pas aux faits, mais aux modes de pensée d’une délinquance financière internationale qui défie les états les plus puissants, quand elle ne les contrôle pas.
De cette trame, Malka arrive à tirer quelques brillantes évocations qui donnent le vertige. Mais n’est pas Van Hamme qui veut : les personnages émergent très peu du filet de l’intrigue et perdent de ce fait en crédibilité.
Le dessin, correct mais tout à fait standard d’Andrea Mutti, n’aide pas : il n’arrive pas non plus à transcender le récit. Dommage, car les ingrédients étaient là.
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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