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Sept Guerrières – Par Michaël Le Galli & Francis Manapul– Delcourt

Par Olivier Wurlod le 11 juin 2008                      Lien  
Après un excellent [{Sept Missionnaires}->6472], la série initiée par David Chauvel retombe dans le banal avec {Sept Guerrières} de Michaël le Galli et Francis Manapul.

Les armées byzantines alliées aux Perses viennent d’anéantir les forces militaires du royaume de N’Nas Amon et se pressent devant les murailles de sa capitale Tamacheq. Sa ville complètement assiégée, la reine Tsin’Inan sent que la fin est proche. Pour préserver la dynastie royale de N’Nas Amon, elle se décide à envoyer son fils dans un endroit éloigné des combats, la cité de Jabbaren. Pour parvenir à faire franchir les lignes ennemies à son héritier, la reine fait appel aux valeureuses guerrières Sarmates. Six d’entre elles sont appelées à accompagner le jeune Prince Aksamon, toutes choisies pour leur valeur au combat, mais aussi pour une autre “mystérieuse“ raison !

Commençons par le dessin de Francis Manapul, seul point réellement positif de cet album. Venant du monde des comics (Witchblade, Necromancer), on ressent fortement cette influence dans son trait. Un dessin qui s’avère d’une façon générale très agréable. Ses guerrières sont belles, ses scènes de combats découpées de manière percutante et incisive.

Sept Guerrières – Par Michaël Le Galli & Francis Manapul– Delcourt

Malheureusement la qualité de l’album s’arrête au talent graphique de Manapul, puisque le scénario de Michaël le Galli est particulièrement faible. Trop convenu, il pèche par son manque d’originalité et ne parvient à toucher le lecteur. La tentative de l’auteur de susciter de l’attachement pour ses personnages en insistant par exemple sur les liens unissant les guerrières sarmates entre elles (femme-sœur), ne fonctionne absolument pas. Impossible de s’émouvoir de la perte des jeunes femmes qui y passent pourtant les unes après les autres au fil de l’histoire. Même le final ne surprend pas à cause d’une scène trop explicite se déroulant dans les premières pages.

La dernière chose à souligner à propos de cet album est l’impossibilité d’établir un lien concret avec le chiffre Sept. Premièrement, les guerrières sont seulement au nombre de six, la septième femme étant une amie d’Aksamon. Ensuite, ce montage autour du chiffre sept est totalement artificiel. Pourquoi sept guerrières et pas un quelconque autre nombre ? L’explication, fournie dans ce tome et tournant autour d’une question d’astres, paraît bien ténue.

Alors sans pour autant être un bide complet, puisque visuellement l’album se défend pleinement, l’histoire de ces guerrières ne restera pas dans les annales de la bande dessinée. Décidément, cette série jongle vraiment entre le pire et le meilleur. On regrette d’être confronté une nouvelle fois au pire…

(par Olivier Wurlod)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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