Dans cette mégapole de plus de 40 millions d’habitants, Gabriel Stern est un tueur professionnel très efficace et sans aucun scrupule. Son talon d’achille, ce sont ses nuits, ou plutôt ses cauchemars. Pour y faire face, Stern s’injecte dans les veines une drogue puissante mais onéreuse : la blue. Ce neuroleptique décuple les facultés sensorielles…
La collaboration au scénario entre Nicolas Tackian et Stéphane Miquel n’est pas nouvelle. Ils ont déjà signé à quatre mains de nombreux albums comme Les Insurgés d’Edaleth, L’Anatomiste, Kookabura Universe.
Septième Ange, le dernier-né, est un one-shot réalisé avec un Japonais aux pinceaux : Kenjo Aoki. Passé les trois premières planches, le travail graphique de Aoki crée une ambiance sombre et glaciale éblouie de temps à autre par des luminosités fluos. Dans cette ville déshumanisée, le quotidien de Stern prend les allures d’une lente descente aux enfers, fatale au final. Ce futur ne fait pas rêver et le héros y a d’ailleurs perdu toutes illusions.
Graphiquement novateur, cet album a bien du mal à dépasser le stade expérimental d’une simple collaboration entre auteurs européens et asiatiques. Intéressant, mais encore insuffisant pour être totalement enthousiasmant.
(par Laurent Boileau)
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.