Difficile d’imaginer que Viravong, auteur de Sheytan, a déjà plus de 30 ans. Tout dans son album respire la culture lycée : les multiples références au monde des djeuns, des scènes in vivo fort bien observées (un proviseur-adjoint de première classe)... Un ton, une énergie sans limite, mais aussi une forme d’humour pas vraiment mature...
L’auteur s’est fait plaisir, et sur un scénario plus que léger, il intègre tout un univers bien campé. Ces copains qui montent un groupe de rock suite à une apparition de Frank Zappa, c’est surtout l’occasion pour Viravong de distiller moult références rock, souvent très bien documentées d’ailleurs.
Dommage que Zappa, sorte d’Aladin décalé, n’ait pas droit à des répliques dignes de son génie et de son sens de la provocation intelligente. Dommage aussi que Viravong s’escrime à vouloir sans cesse dégommer des têtes de Turc du monde de la musique (mais que lui a donc fait le "Rock FM" ?).
Si on sourit souvent face aux déboires de ces losers sympas qui tentent de conquérir les scènes, on s’exaspère légèrement des aspects très immatures des dialogues et des situations.
De quoi recommander plutôt Sheytan aux 15-25 ans.
(par David TAUGIS)
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