Éditeur spécialisé dans le domaine vidéoludique, Mana Books propose des guides, artbooks et donc comics dédiés à quelques franchises majeures du domaine, telles que Final Fantasy, Overwatch ou encore, celle qui nous intéresse plus particulièrement aujourd’hui, Silent Hill. Saga lancée en 1999, Silent Hill met en scène un lieu maudit, la brumeuse bourgade éponyme, dans lequel un héros échoue puis erre, affrontant ses démons intérieurs dans une atmosphère horrifique.
Culte à bien des égards, Silent Hill a marqué toute une génération de joueurs. Son imaginaire glauque, à la limite du malsain, passe par les figures visuelles désormais connues que sont les créatures, animales et humanoïdes, qui hantent la ville oubliée. C’est cela que le lecteur de Silent Hill : Rédemption retrouvera d’abord, avec un plaisir certain. Les sortes de chiens de l’enfer, infirmières, mannequins arachnéens et autres "Pyramid Head" se trouvent de la partie, et c’est tant mieux !
En revanche, l’intrigue originale imaginée par Tom Waltz paraît simplement servir de prétexte au déploiement de cet univers. Un malfrat en cavale, Jack, parti avec Jill, la femme de boss, atterrit à Silent Hill après que sa dulcinée vient de se faire récupérer par des hommes de main dudit caïd. Voilà notre héros arpentant Silent Hill pour retrouver sa compagne, son passé de tueur refaisant inévitablement surface dans ce lieu d’épouvante.
Côté graphique, l’ambiance morbide et presque perverse de l’univers est plutôt bien retranscrite par les fonds et décors numériques de Steph Stamb. Mais les personnages nous semblent eux trop figés et rigides. Au final, ce volume s’adresse avant tout aux fans de la saga désireux de prolonger leur expérience du jeu vidéo.
(par Aurélien Pigeat)
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