Au terme du tome précédent, la jeune et fragile Dawn Greenwood avait affiché sa résolution d’accompagner l’extraordinaire Surfer d’Argent dans son exploration de la voûte céleste. Tout oppose ces deux êtres, que ce soit dans leur caractère ou leur vécu, et, pourtant, la connexion qui les unit continue de s’intensifier pour donner lieu aux balbutiements d’une histoire d’amour fortuite et amusante.
Entre une halte sur une planète qui a choisi de fonder son système social sur la recherche de la perfection de l’individu, la découverte d’une zone de vide dans l’espace qui plonge le Surfer d’Argent dans les souvenirs qu’il a de sa passagère et qui l’amène à peu à peu s’interroger sur la nature de leur relation, ou bien encore l’atterrissage en catastrophe sur un monde rassemblant les survivants des planètes dévorées par Galactus, la trame de cet album fourmille d’idées et fait honneur à l’une des inspirations majeures de Dan Slott dans son écriture : la série britannique culte Dr Who.
L’autre élément qui marque le lecteur et qui fait qu’il s’attache sans retenue à ces personnages, est sans nul doute le contraste qui subsiste dans leur caractérisation. Tous deux ont une vision diamétralement opposée de tout ce qui les entoure et les interventions naïves et très terre-à-terre de Dawn à l’égard du Surfer dégagent un charme fou. On s’amuse de ce décalage et l’effet que cela suscite s’en trouve renforcé par des dialogues qui font mouche et les dessins de Mike Allred certes statiques mais très expressifs.
Silver Surfer confirme son statut de série incontournable au sein du catalogue actuel de la Marvel, une bouffée d’air frais revigorante qui met avant tout les personnages à l’honneur avec sensibilité et humour, à l’image de Miss Marvel de G. Willow Wilson et Adrian Alphona, et de Ant-Man de Nick Spencer et Ramon Rosanas.
(par Marco ZANINI)
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