Aventurier des mers et colporteur d’objets magiques, Sinbad part en quête de ses origines. Ayant fui le repère de la puissante magicienne Turabah, il est poursuivi par Azna, la redoutable femme-panthère.
Heureusement, ses compliments et ses filouteries viennent à bout du charme qui emprisonnait la belle, et c’est en sa compagnie qu’il se rend à Bagdad, où le Khalife Aladin organise un évènement exceptionnel. Mais peste bubonique, génie machiavélique et danseuses callipyges les attendent…
Si on pensait s’émerveiller dans ce second tome, c’est raté : d’entrée, le récit perd le peu de rythme qu’il avait acquis dans le premier épisode, et il semble que la maladie malveillante qui tombe sur Sinbad n’a comme réel but que de remplir les pages de cet album.
Le héros lui-même n’a pas assez de caractère pour le rendre attachant, et l’égoïsme dont il fait preuve envers la candide Azna détourne le peu d’antipathie qu’on pouvait accorder à cet orphelin. Comme un missile téléguidée qui perd sa cible, on cherche alors une image positive pour s’accrocher, et c’est la femme-panthère qui devient le porte-drapeau de cette fable orientale.
Malgré quelques faibles gags, et un clin d’œil au grand Goscinny, le récit semble se chercher perpétuellement, manquant d’un réel personnage moteur, qu’il soit bienveillant ou malveillant. Après le concours qui rappelle autant Robin des Bois que les célèbres Archers de Thorgal, ce sont d’ailleurs les ’méchants’ de l’histoire qui prenne le pli de faire avancer la série. De quoi peut-être la rendre plus trépidante ?
S’il restait donc un souhait à formuler, ce serait de terminer ce récit, qui manque plus de génie que de magie, après la mille et unième nuits de travail [1], avec les Ombres du Harem, un tome annoncé qu’on espère le dernier.
(par Charles-Louis Detournay)
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.
Commander cet album chez Amazon ou à la FNAC
Lire les premières planches de cet album sur le site de notre partenaire, France Télévisions
[1] Soit un peu plus de trois ans.
Participez à la discussion