Mai 1945 : dans un sous-sol de Berlin, un espion anglais accepte de révéler ses informations à son ennemi français, celui qui l’a pourchassé durant des années. Cet épisode est le point de départ d’un flash-back qui débute dans ce tome 1 par la montée du nazisme dans l’opinion allemande. Sir Arthur Benton, le traître britannique, avait alors pour mission de contacter le parti nazi pour l’aider à accéder au pouvoir. Pour cela, il va traverser l’Europe en tissant sa toile...
Annoncé en trois tomes, ce récit du rayonnement nazi en Europe bénéficie d’un gros travail de documentation : on traverse plusieurs pays d’Europe, les personnages historiques sont légion, et les informations se rapportent avec précision à des faits réels.
La couleur directe utilisée par Stéphane Perger aurait dû apporter une force supplémentaire à l’album. Malheureusement, le résultat n’est pas très concluant : on est loin du brio de Guibert, Hermann ou Dethorey. L’intrigue elle-même manque de souffle et les multiples références historiques ont tendance à gêner la progression d’un récit d’espionnage comme celui-ci, nécessitant par définition un rythme soutenu. Pour autant, la solidité du scénario de Tarek n’est pas contestable. Mais ce premier tome revêt un peu trop l’allure d’un cours d’histoire pour lycéen en période de bachotage. Espérons que cela s’améliore dans les volumes suivants.
A ce propos, signalons le petit dossier bourré de repères historiques, enrichi d’une bibliographie et d’une filmographie. Il est réservé à la première édition.
(par David TAUGIS)
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