Sisco T. 11 : Belgian Rhapsody - Par Thomas Legrain & Benoit Benec - Troisième Vague/Lombard

Chose promise, chose due. En récompense de sa mission réussie en Nouvelle-Zélande, Vincent Sisco-Castiglioni dit “Sisco” voit sa requête acceptée par les services secrets français. Il avait sollicité leur aide pour monter une mission de sauvetage au Soudan afin de secourir son ex-petite amie Manon Jouvert, otage d’une milice locale. Malheureusement, Sisco et l’équipe de sauvetage arrivent trop tard, Manon a été déplacée dans une zone inconnue. Amer, le Corse rentre en France le moral au plus bas.

Pendant ce temps, le Président charge les services secrets de récupérer des documents sensibles chez l’un de ses ministres en déchéance. Ces fameux documents attisent la convoitise du FSB (les services secrets russes, NDLR) qui fomente une première attaque en plein Paris pour les récupérer. Suite à cette menace, Dupré charge Sisco de cacher ces documents à Bruxelles. Cette nouvelle mission se révèle dans un premier temps salutaire puisque Sisco retrouve un peu par hasard la piste de Manon qui est captive dans la capitale belge. Mais le temps lui manque, ce qui l’oblige à faire un choix cornélien : soit sauver sa compagne, soit réussir sa mission première. Quel choix fera-t-il ?

Sisco T. 11 : Belgian Rhapsody

Thomas Legrain & Benoit Benec © Troisième Vague/Lombard

Avec ce onzième tome des aventures de Sisco intitulé “Belgian rhapsody”, la série fait un retour gagnant. Celle-ci s’est vue recevoir le 18 septembre dernier le Prix Atomium de Bruxelles (une dotation de 7.500 euros en espèces, NDLR) récompensant un ou des auteurs qui ont su mettre en avant Bruxelles dans leur travail. Une récompense qui tombe à point nommé car la série avance doucement mais surement vers sa conclusion.

En effet, il s’agit du dernier diptyque des aventures de Sisco, une série débutée il y a dix ans dans la fameuse collection Troisième Vague des éditions du Lombard. Comme le dit l’adage, on ne change pas une formule qui gagne, le scénariste Benec signe un nouveau récit musclé et efficace, qui s’inspire une nouvelle fois de faits réels. Ici en l’occurrence du refus de la France de livrer les deux navires de la classe Mistral commandés par la marine russe. Ceci faisant suite au déclenchement d’une grave crise politique en Ukraine, et à l’annexion de la Crimée par la Russie en mars 2014.

De son côté le dessinateur Thomas Legrain est fidèle à lui-même en nous proposant un dessin “fouillé-simple” (selon la formule de Philippe Franq), c’est à dire un dessin qui est à la fois très lisible dans la narration et aussi très riche dans les décors, ce qui nous permet d’apprécier la retranscription de Bruxelles. Sans oublier que son style propose aussi une bonne dose de dynamisme pour les scènes d’action. À n’en pas douter, ce nouvel album de Sisco est une réussite.

Sisco T. 11 : Belgian Rhapsody

Thomas Legrain & Benoit Benec © Troisième Vague/Lombard