Bif et Bud, deux habitants d’une petite ville typique de l’Ouest américain, s’apprêtent à se battre en duel pour une raison inconnue et probablement futile. Toute excitée par ce spectacle, la petite Bianca va chercher Eliot, le fils du shérif et son adjoint, malgré son jeune âge. Ils retrouvent Charlotte, apprentie journaliste, qui veut profiter de la fusillade pour faire son premier reportage photo. Mais un groupe de femmes, amené par la mère d’Eliot, s’interpose pour manifester contre l’utilisation des armes à feu et la violence. La situation dérape et le shérif intervient en réconciliant les deux hommes autour d’une bière.
C’est à ce moment que monsieur Johnson, un marchand d’armes qui vient d’ouvrir une boutique en ville, arrive avec sa diligence. En fin commerçant, il parvient à charmer le maire et le shérif afin de les mettre de son côté. Il est alors invité à participer aux battues qui sont organisées pour retrouver Mity, une bandit qui a attaqué la banque dans le premier tome et dont le frère, Albert, est en prison en attente de d’un jugement, sans doute suivi de pendaison.
Les Marchands de plombs est le second tome de cette série réalisée par Anne-Claire Thibaut-Jouvray (scénario et couleur) et Jérôme Jouvray (scénario et dessin). Le quotidien mouvementé d’une petite ville caractéristique de l’Amérique du Far West est joliment mis en scène, dans un scénario où s’imbriquent plusieurs intrigues : l’arrivée du vendeur d’armes, qui bouscule la communauté par son marketing agressif ; la recherche des bandits Albert et Mity et l’opposition à la violence de certaines femmes.
Le tout pimenté par des running gags et des personnages attachants, à commencer par les trois principaux, qui sont des enfants : Bianca grande amatrice de revolvers, accompagnée par son cochon ; Eliot, devenu adjoint de son shérif de père, pas à l’aise avec l’arme qu’il doit porter en permanence et Charlotte qui a pour ambition de devenir journaliste. Accompagnés en plus, par une galerie de personnages adultes, caricaturaux typiques du western.
Sous couvert d’un univers clairement typé, des sujets d’actualité, comme le port d’armes et la manipulation des foules, sont traités de manière humoristique. Le ton de la série parvient à rester léger, pour être accessible à tous, le dessin très classique franco-belge aidant en cela.
(par Adrien LAURENT)
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