En pleine quête de ses origines, Noa, la poupée synthétique dernière génération, se retrouve coincée dans un univers où deux puissances s’affrontent : Agape, prêchant des valeurs spirituelles élevées, et Ludovique, Papesse autoproclamée du monde de la télévision. Tel se présente le monde assez fou créé par Barbucci et Canepa.
Dans son périple, cette robote - tellement évoluée qu’elle est capable de rêver - se voit accompagnée de deux émissaires papaux, Roy et Jahu.
Par ses dialogues vifs et modernes, Sky Doll échappe à la simple catégorisation SF. L’univers médiatique de Ludovique, omnipotent et tentaculaire, recèle une grande importance dans ce volume. C’est la règle de la télé-réalité, la plus sordide. Obligation de séduire le public par le voyeurisme, l’étalage des misères humaines, le sensasionalisme. Cet aspect critique occupe un volume non négligeable de l’intrigue.
La colorisation assistée par ordinateur permet aux décors de baigner dans des couleurs irréelles, aux tons à la fois chauds et laqués. Barbucci a le sens du détail et l’univers de la planète Papathéa ne manque pas de corps.
Visiblement portés par la vague du succès, les auteurs prolongent la série : la conclusion devait intervenir dans ce tome 3 mais elle aura lieu finalement dans un dernier opus : Sudra.
(par David TAUGIS)
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