Après des années passées à se faire oublier, une bande de malfrats se reforme pour réaliser un coup juteux : voler une momie pour le compte d’un commanditaire qui exige la reconstitution du sextuor à l’identique. Tous ont accepté le marché. Mais nul ne pouvait se douter de ce qui se cachait derrière ce pacte, ni même prévoir que l’un des leurs les trahirait, et encore moins prédire le réveil de la momie !
Si certains scénaristes finissent par devenir spécialistes d’un genre, Mathieu Mariolle, lui, n’emprunte pas pour le moment cette voie. Entre l’adaptation du Capitaine Fracasse (Ed. Delcourt), de Foot 2 rue (Ed. Soleil), d’Alta Donna (Ed. Dargaud) et ce Smoke City, l’auteur fait preuve d’un bel éclectisme.
Le scénario cosigné avec Benjamin Carré (Vampires chez Carabas) prend dans ce deuxième volume une tournure beaucoup plus fantastique et satanique. La trahison de Cole, gangster en perdition, engendre ici une narration entre présent et flashbacks, distinguée par l’utilisation d’un fond noir ou blanc sur les planches.
Par ailleurs, l’utilisation de l’outil informatique se fait plus voyante. Y a-t-on gagné quelque chose ? Pas toujours, car certains personnages ont tendance à être trop "décollés" des décors. Mais l’ensemble reste très envoûtant et la perspective de retrouver les personnages et les décors fascinants de Smoke City ne serait pour nous déplaire. Chez l’éditeur, il se murmure qu’un second diptyque est à l’étude. À suivre donc !
(par Laurent Boileau)
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