Comme cela se fait souvent, deux comédiens tiennent sur scène le même rôle, en alternance... Mais le soir de la Première, l’acteur principal est malade, il est remplacé par sa doublure qui doit jouer un suicide, dans l’acte final... Mais celui-ci s’exécute pour de vrai car l’arme du comédien était chargée de balles réelles, et non de balles à blanc. "Bienvenue la mort..." déclamait-il. Elle est venue vraiment...
Pour spectaculaire, cette sortie de l’artiste un peu particulière met tout le monde du théâtre en émoi. Qui a pu faire le coup ? À qui le crime profite-t-il ?
Avec son trait de Ligne claire (qui s’apparente à celui de l’auteure israélienne Rutu Modan), mais qui s’accommode très bien des modelés en grisé et de sa parution en format oblong, Lomovà pose avec brio le décor ordinaire, quasi simenonien, de son petit théâtre. Ses personnages de comédie sont parfaitement caractérisés et attachants. Elle domine son sujet, ne se perd pas en digression inutile. On se laisse facilement emporter par ce récit tranquille qui se conclut par une pirouette facétieuse. Lomovà, une auteure à suivre.
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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