Dans la famille de Min-Sun, il n’y en a que pour sa grande sœur, très douée en natation. Alors que Min-Sun végète depuis deux ans en classe « canard », son aînée est déjà en catégorie « pro ». Une prouesse sportive qui sied à ravir à leur mère, working girl qui ne consacre que peu de temps à la vie de famille, attitude assez mal vue dans la société coréenne. Délaissée à la maison, Min-Sun souffre aussi de la cruauté de ses petits camarades à l’école. La fillette va essayer d’échapper à cette pression sociale par la rêverie, les bêtises à répétition, jusqu’à, finalement, trouver un peu de réconfort sous l’eau, « là où personne ne sait ce qui se passe ».
Dans cet album empreint d’une profonde mélancolie, renforcée par une très belle bichromie en bleu et blanc, l’auteure livre une critique sévère mais lucide de la vie en Corée au tournant des années 1980. « Sous l’eau, l’obscurité » est un premier ouvrage très convaincant.
(par Morgan Di Salvia)
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