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Spider-Man fête ses 50 ans (2/4) : Un générateur de "super-vilains"

Par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 17 août 2012                      Lien  
Nous vous racontions hier les débuts de Spider-Man et l'incroyable capacité de ses auteurs à décliner les "méchants" les plus improbables. Revue de détail ses premiers épisodes.
Spider-Man fête ses 50 ans (2/4) : Un générateur de "super-vilains"
L’intégrale Spider-Man N°3
Ed. Panini Comics

Le premier grand "méchant" récurrent de Spider-Man est sans conteste le patron de presse J. Jonah Jameson. Est-ce une critique des magnats de l’édition comme Hearst ou Pulitzer tels qu’Orson Welles les avait transposés dans Citizen Kane ? C’est possible, d’autant que les auteurs de comic book avaient un compte à régler avec cette grande presse qui les avait si longtemps méprisés avant de publier Superman et Batman quand leur succès fut incontestable.

Jameson a un fils astronaute et il considère cet héroïsme-là bien plus important que les pitreries de l’arachnide. Le bon Peter Parker pense pouvoir arranger les choses en sauvant d’une mort certaine le fils du Tycoon des médias. Mais le véritable intérêt de J. Jonah Jameson n’est pas tant sa progéniture que le scoop. Laissons-lui au moins ceci : il est le premier à avoir décelé les qualités médiatiques de Spider-Man.

J. Jonah Jameson hait Spider-Man alors qu’il a sauvé son propre fils

Plus tard, Jameson confessera que la réussite de Spider-Man lui a fait prendre conscience qu’il n’atteindra jamais son niveau d’excellence, ce qui justifie d’autant plus la haine qu’il lui porte.

Mais derrière ce patron de presse dont la détestation assure paradoxalement la notoriété de l’homme-araignée, se profilent des "méchants" bien plus inquiétants :

- Dmitri Smerdyakov, alias Le Caméléon (The Amazing Spider-Man N°1, 1963). Incarnation de l’espion en ces temps de Guerre Froide, Le Caméléon est, comme son nom l’indique, le roi du déguisement, l’homme aux 1000 visages, un bricolo de la science qui a mis son intelligence au service de l’ennemi du monde libre. Il dérobe des secrets militaires et en fait endosser opportunément la responsabilité à l’homme-araignée. Mais celui-ci ne se laissera pas faire...

Intégrale Spider-Man N°4
Panini Comics

- Le Vautour (AS N°2, 1963) : Avec son profil de rapace, le Vautour vous fond dessus avec une vitesse effarante. Il surprit même Spider-Man réussissant à l’assommer d’un coup d’aile dès leur premier affrontement. Mais le jeune héros a plus d’un tour dans son sac de toile et trouve le truc pour le neutraliser. C’est dans cet épisode que pour la première fois, Peter Parker arrive vendre ses photos à Jameson. D’où l’enjeu de la double identité : s’il apprenait que Peter Parker était Spider-Man, Jameson en serait fou.

- Le Docteur Octopus (AS N°3, 1963) : c’est l’un des plus puissants ennemis de Spider-Man. Lui aussi est "atomique" puisque ce brillant savant se retrouve avec ses tentacules quasi-autonomes attachées à son corps à la suite d’un accident dans son laboratoire. Sa puissance et son intelligence sont colossales. Spider-Man arrive à le neutraliser, non sans avoir prix d’abord une solide dérouillée, ce qui lui vaudra de faire l’objet d’une vindicte toute spéciale de ce savant fou qui finit par découvrir sa véritable identité.

- L’Homme-Sable (AS N°4, 1963) : Encore un irradié ! Ce malfrat devient un homme-sable alors qu’il se trouve à proximité d’un réacteur nucléaire au cours d’une cavale. Mais cette victime va utiliser ses nouveaux pouvoirs pour répandre le mal.

Le docteur Octopus est l’un des ennemis les plus puissants et les plus spectaculaires de l’Homme-Araignée

- Le Lézard (AS N°6, 1963). Ici, nous sommes dans le registre de la mutation génétique plutôt que dans celui de la physique nucléaire. Le chirurgien Curt Connors a perdu son bras pendant la Guerre de Corée : il ne peut plus opérer ! Il fera des recherches pour obtenir que son membre repousse, mais la mutation a des effets secondaires incontrôlables, jusqu’à le faire sombrer dans une folie meurtrière.

La Vautour d’un coup d’aile vous tue !

- Electro (AS N°9, 1964) : Ici, c’est un homme littéralement "catalysé" par un courant électrique accidentel et qui y puise ses super-pouvoirs. Spider-Man qui a de bonnes notions de conductivité saura comment le neutraliser...

- Mysterio (AS N°13) : Mysterio n’a aucun secret pour les effets spéciaux puisqu’il travaille dans ce domaine pour le cinéma. Mais il a décidé de mettre ses merveilleux talents au service du crime. Notre justicier arachnéen saura l’arrêter.

- Le Bouffon vert (AS N°14, 1964) : Là encore, la science montre sa face inquiétante. Norman Osborn travaille sur un produit qui devrait décupler sa force et son intelligence, mais qui a aussi le désavantage de le rendre cinglé. Il s’incarnera bientôt dans le rôle du bouffon de Halloween, poursuivant Spider-Man de sa vindicte, jusqu’à assassiner sa première petite amie, Gwen Stacy.

Le Bouffon Vert est sans doute le super-vilain qui a le plus marqué les lecteurs de Spider-Man

- Kraven le chasseur (AS N°15, 1964), c’est le demi-frère de Dmitri Smerdyakov alias le Caméléon. Ce grand chasseur au pouvoir démultiplié par une "potion magique" faite d’herbes de la jungle est diligenté par son demi-frère pour se venger de Spider-Man et rêve de l’accrocher à son tableau de chasse. C’est un des adversaires les plus coriaces de Spider-Man.

- Le Scorpion (AS N°20). C’est littéralement une créature de J. Jonah Jameson puisque ce dernier l’engagea d’abord comme détective privé pour suivre le jeune photographe Peter Parker afin de découvrir comment ce gamin était susceptible d’obtenir aussi facilement des photos exclusives de Spider-Man. Ensuite, McDonald Gargan se laisse convaincre par Jameson de se faire administrer le sérum du docteur Farley Stillwell dont le magnat finance les recherches. Le but ? En faire un super-héros capable d’anéantir Spider-Man. Il prend aussitôt la forme d’un Scorpion (toute la ménagerie y passe !) qui s’avère une véritable menace pour les citoyens qui se retourne bientôt contre son créateur. Jameson, ingrat comme à l’habitude, s’attribuera même les mérites de sa capture.

On le voit, en l’espace de vingt numéros et quelques mois, Lee et Ditko ont imposé une galerie de méchants qui nous séduisent encore aujourd’hui. Même si les successeurs de Ditko ne déméritent pas ( John Romita Sr. créa Wilson Fisk alias Kingpin, Le Caïd, Le Rhino ou encore le Shocker...) aucun ne put produire un tel assortiment de personnages malfaisants dont le succès se prolonge cinquante ans plus tard.

(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))

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