Cinquante ans et presque toutes ses dents, voilà comment on peut définir le Spider-Man du deuxième millénaire, toujours embourbé dans ses différentes galères qui lui collent aux pattes depuis sa création. Mais avant de vous parler de ses nouvelles aventures, revenons douze ans en arrière, à cette époque où l’on croyait que l’an 2000 nous apporterait des voitures volantes ou encore l’énergie gratuite de Tesla. Rien de ceci ne s’est produit, mais en revanche, une petite révolution s’est produite chez Marvel, qui lança une nouvelle série : Ultimate Spider-Man.
Dans cet univers, parallèle à la Terre 616 (soit l’univers des aventures régulières des héros Marvel), le projet Ultimate avait pour but de reprendre les bases des séries afin d’attirer de nouveaux lecteurs avides d’en savoir plus à la suite de la sortie des nouveaux films du personnage sur les écrans, dont les contours leur semblaient un peu cryptiques.
Ultimate Spider-Man vient donc dépoussiérer les origines du personnage, quasiment identiques au canon de départ, mais dont le passage à l’ère moderne a enlevé l’odeur de naphtaline qui lui était attachée.
Emmené par le duo Brian Bendis et Mark Bagley, les aventures de Peter Parker dans ce monde alternatif font mouche et l’univers Ultimate, qui ne devait être qu’un simple coup de pouce pour les nouveaux lecteurs avant de les jeter dans le bain de la Terre 616, se retrouve catapulté en temps qu’univers régulier.
Les aventures s’enchainent avec plus où moins de réussite jusqu’à l’arrivé du dernier “story arc” de la série, il y a de cela une petite année, qui se signale par la mort de Spider-Man, dans l’univers Ultimate s’entend. Nous ne vous en dirons pas plus tant cet arc était attendu au point que le comic-book était publié soigneusement scellé aux États-Unis comme en France, et allégrement spoilé par certains de nos confrères américains et anglais une bonne semaine avant sa sortie.
2002 vit enfin arriver sur nos écrans la première incarnation moderne de Spider-Man, avec le génialissime Sam Raimi à la réalisation. Autant nous pouvions émettre des doutes vis-à-vis du casting, mais force est de constater que la trilogie a su booster un tantinet les ventes de comics, et principalement ceux de la ligne Ultimate, sortis deux ans auparavant et allègrement réédités.
Les années 2000 virent aussi J.M. Straczynski passer aux commandes d’Amazing Spider-Man. Celui-ci redéfinit les pouvoirs de Peter Parker via les animaux totems et le mysticisme. Dessiné par Romita Jr sur le déclin (mais à des années lumières de son travail sur Kick-Ass), cet arc très prenant se basant sur le destin et l’héritage sera la pierre angulaire du film The Amazing Spider-Man de Mark Webb sorti au printemps dans nos salles obscures.
L’autre gros événement a été la révélation de son identité secrète lors de Civil War, provoquant un énorme bouleversement dans le Marvelverse.
Cependant, alors que l’après-Civil War aurait pu être un grand cru, les pontes de Marvel ont tout bonnement décidé de remettre les compteurs à zéro avec l’arc One More Day, où Spider-Man troque son mariage avec la somptueuse Mary-Jane contre la vie de sa chère tante May…
Nous en arrivons alors à ces derniers mois, qui ont vu émergence de nouveaux thèmes. Outre le fait que Peter Parker vient à remplacer Johnny Storm des Fantastic Four (lui qui rêvait de les rejoindre à ses débuts), qu’il est un membre permanent des Avengers, Spider-Man a eu droit à son nouveau titre, Avenging Spider-Man, dessiné par Joe Madureira et publié il y a peu dans une nouvelle revue de Panini.
À part cela, nous avons pu retrouver l’excellent Spider-Island, aventure scénarisée par Dan Slott et illustrée par Humberto Ramos racontant la contamination de l’île de Manhattan par un virus transmettant les pouvoirs de l’Araignée.
En cinquante ans, le discours de Spider-Man n’a pas vraiment changé, Peter Parker est toujours en galère, cependant la série a toujours les faveurs du public qui contraste avec le ressentiment constant des habitants de la Grosse Pomme dans le comics qui raconte ses aventures. Notre super-héros n’a jamais rien trouvé de mieux que de jouer son Caliméro pour nous séduire !
(par Antoine Boudet)
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Toutes les illustrations sont (c) Marvel Comics
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