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Spider-Man fête ses 50 ans (4/4) : Du début du millénaire jusqu’à maintenant.

Par Antoine Boudet le 19 août 2012                      Lien  
Quatrième partie de notre dossier spécial pour l’anniversaire de l’Homme-Araignée. Après avoir passé en revue la genèse de Spidey sous l’ère Dikto, de Romita père & fils, de Gil kane et de Todd McFarlane, penchons-nous sur le renouveau des aventures de l’Araignée avec l’apparition de la ligne Ultimate, les différentes adaptations du personnage à l’écran et ce qu'il en résulte aujourd'hui.

Cinquante ans et presque toutes ses dents, voilà comment on peut définir le Spider-Man du deuxième millénaire, toujours embourbé dans ses différentes galères qui lui collent aux pattes depuis sa création. Mais avant de vous parler de ses nouvelles aventures, revenons douze ans en arrière, à cette époque où l’on croyait que l’an 2000 nous apporterait des voitures volantes ou encore l’énergie gratuite de Tesla. Rien de ceci ne s’est produit, mais en revanche, une petite révolution s’est produite chez Marvel, qui lança une nouvelle série : Ultimate Spider-Man.

Spider-Man fête ses 50 ans (4/4) : Du début du millénaire jusqu'à maintenant.
(C) Marvel

Dans cet univers, parallèle à la Terre 616 (soit l’univers des aventures régulières des héros Marvel), le projet Ultimate avait pour but de reprendre les bases des séries afin d’attirer de nouveaux lecteurs avides d’en savoir plus à la suite de la sortie des nouveaux films du personnage sur les écrans, dont les contours leur semblaient un peu cryptiques.

Ultimate Spider-Man vient donc dépoussiérer les origines du personnage, quasiment identiques au canon de départ, mais dont le passage à l’ère moderne a enlevé l’odeur de naphtaline qui lui était attachée.

Emmené par le duo Brian Bendis et Mark Bagley, les aventures de Peter Parker dans ce monde alternatif font mouche et l’univers Ultimate, qui ne devait être qu’un simple coup de pouce pour les nouveaux lecteurs avant de les jeter dans le bain de la Terre 616, se retrouve catapulté en temps qu’univers régulier.

Les aventures s’enchainent avec plus où moins de réussite jusqu’à l’arrivé du dernier “story arc” de la série, il y a de cela une petite année, qui se signale par la mort de Spider-Man, dans l’univers Ultimate s’entend. Nous ne vous en dirons pas plus tant cet arc était attendu au point que le comic-book était publié soigneusement scellé aux États-Unis comme en France, et allégrement spoilé par certains de nos confrères américains et anglais une bonne semaine avant sa sortie.

2002 vit enfin arriver sur nos écrans la première incarnation moderne de Spider-Man, avec le génialissime Sam Raimi à la réalisation. Autant nous pouvions émettre des doutes vis-à-vis du casting, mais force est de constater que la trilogie a su booster un tantinet les ventes de comics, et principalement ceux de la ligne Ultimate, sortis deux ans auparavant et allègrement réédités.

(C) Marvel

Les années 2000 virent aussi J.M. Straczynski passer aux commandes d’Amazing Spider-Man. Celui-ci redéfinit les pouvoirs de Peter Parker via les animaux totems et le mysticisme. Dessiné par Romita Jr sur le déclin (mais à des années lumières de son travail sur Kick-Ass), cet arc très prenant se basant sur le destin et l’héritage sera la pierre angulaire du film The Amazing Spider-Man de Mark Webb sorti au printemps dans nos salles obscures.

L’autre gros événement a été la révélation de son identité secrète lors de Civil War, provoquant un énorme bouleversement dans le Marvelverse.

Cependant, alors que l’après-Civil War aurait pu être un grand cru, les pontes de Marvel ont tout bonnement décidé de remettre les compteurs à zéro avec l’arc One More Day, où Spider-Man troque son mariage avec la somptueuse Mary-Jane contre la vie de sa chère tante May…

(C) Marvel

Nous en arrivons alors à ces derniers mois, qui ont vu émergence de nouveaux thèmes. Outre le fait que Peter Parker vient à remplacer Johnny Storm des Fantastic Four (lui qui rêvait de les rejoindre à ses débuts), qu’il est un membre permanent des Avengers, Spider-Man a eu droit à son nouveau titre, Avenging Spider-Man, dessiné par Joe Madureira et publié il y a peu dans une nouvelle revue de Panini.

À part cela, nous avons pu retrouver l’excellent Spider-Island, aventure scénarisée par Dan Slott et illustrée par Humberto Ramos racontant la contamination de l’île de Manhattan par un virus transmettant les pouvoirs de l’Araignée.

(C) Marvel

En cinquante ans, le discours de Spider-Man n’a pas vraiment changé, Peter Parker est toujours en galère, cependant la série a toujours les faveurs du public qui contraste avec le ressentiment constant des habitants de la Grosse Pomme dans le comics qui raconte ses aventures. Notre super-héros n’a jamais rien trouvé de mieux que de jouer son Caliméro pour nous séduire !

(par Antoine Boudet)

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Toutes les illustrations sont (c) Marvel Comics

 
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7 Messages :
  • Tout ça est un véritable aveux d’échec de Marvel, incapable de créer des nouveaux personnages et reservant inlassablement les mêmes héros créés en une poignée d’années au début des années 60. Ca sent le réchauffé, la pizza de la veille ayant passé 30 secondes au micro-onde, ça ressemble, mais c’est devenu à la fois caoutchoucteux et rassi.

    Quels héros créés plus tard ont su tirer leur épingle du jeu et perdurer ? Je ne vois guère qu’HellBoy, mais ce n’est pas vraiment un super-héros.

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    • Répondu par Franck Biancarelli le 19 août 2012 à  18:46 :

      C’ est intéressant ça comme propos. Le succes mondial, qui dure dans le temps (se diffusant même via d’ autres médiums comme le cinéma) est donc un véritable aveux d’ échec. Que ce ne soit pas forcément un critère de qualité, soit mais un aveux d’ échec !?! J’ attends avec impatience que vous me démontriez qu’ être obligé de relancer une nouvelle série avec de nouveaux personnages après chaque tome 01 est la quintessence de la créativité et de la réussite.

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      • Répondu le 20 août 2012 à  15:23 :

        Reservir la même soupe sans créer du sang neuf est un aveu d’échec oui. Comme chez nous les ressucés de B&M, Boule et Bill, Spirou, Cubitus, Alix, Gaston etc... Quels héros récents à la hauteur ? Titeuf, Kid Paddle, ça fait peu.

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        • Répondu par Sergio Salma le 20 août 2012 à  21:06 :

          Vous confondez votre mythologie personnelle avec le succès réel. Et puis surtout vous opposez des bandes dessinées qui ont plus de 50 ans parfois et des succès récents. Sinon dans les tirages de séries qui n’ont pas plus de 20 ans, il y en a au moins 25 mais qui ne vous intéressent pas. Souci. Vous utilisez la formule "aveu d’échec" qui ne veut pas dire ce que vous voulez dire. Toutes les bandes dessinées sont faites depuis leur naissance pour accrocher le public sur la longueur ( encore plus au Japon et aux Etats-Unis où elles appartiennent à l’éditeur). On perpétue donc un label, une marque. l’entertainment est fait depuis 100 ans de formules qui sont pensées sur le générationnel. Il se fait que ce que vous appelez aveu d’échec est le socle-même du fonctionnement de ces entreprises. Ce n’est justement que quand le travail a à maintes fois été remodelé que la franchise rapporte le plus. Et Game over c’est une resucée de Kid Paddle aussi ?! Révisez l’histoire de la bande dessinée au lieu de mettre tout dans le même panier. Panier qui correspond à vos seuls goûts. Si vous avez 50 ans, quand vous avez lu Alix pour la première fois Jacques Martin était déjà au 10è album ; ça vous a bien arrangé qu’ils ne change pas de personnage. Idem avec le cinéma. Si on suit votre raisonnement, vous ne pourriez pas avoir accès aux films de plus de 3 ans puisqu’il s’agirait alors de resucées. Et la littérature et la musique etc...Je vis, je naîs en telle année , tout ce qui a commencé avec moi est la seule chose qui vaille la peine. Après moi, ça doit s’arrêter. Tous les auteurs qui sont en train de travailler et qui construisent le succès (qui vous semble être la seule donnée digne d’intérêt) vous de toute façon, vous ne les regardez pas. Vous attendez qu’ils entrent dans la mythologie. La bande dessinée ne vous intéresse pas et surtout ceux qui la font ne vous intéressent pas. Si Franquin n’avait pas fait une resucée de Spirou , vous n’auriez pas connu. Ce métier fonctionne comme ça. il y a des exceptions, des auteurs qui n’ont pas envie de cette façon de faire (Watterson, Hergé...) mais en règle générale, que ce soit en presse ou en édition de livres, la bande dessinée fonctionne sur le postulat que vous décriez en méprisant tous ceux qui en vivent.

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        • Répondu par Franck Biancarelli le 21 août 2012 à  10:02 :

          Vous reprochez à un univers de vivre, après être né.
          Filons la métaphore et vous vous rendrez compte que ce serait comme pour notre univers de considérer comme un aveu d’ échec le fait qu’ il n’ y ait eu qu’ un Big Bang. Il en est ainsi pour tous les écosystèmes, ils naissent une seule fois. Puis ils vivent, se développent, s’ épanouissent plus ou moins, se renouvellent plus ou moins, puis finissent par décliner et mourir. Mais ils ne naissent dans un grand bain créatif qu’une fois.
          Vous pointez un cycle naturel comme un aveu d’échec.
          Ce que vous pourriez considérer comme des échecs seraient par exemple, les aventures "Images" ou "Dark Horse", arguer du fait qu’elles n’ ont pas réussi à concurrencer DC et Marvel.
          Vous pourriez considérer comme un échec que depuis Neal Adams, dans l’univers du S.H, il n’ y a plus eu de grand choc graphique qui entraine derrière lui des générations entière d’ auteurs. Tout cela serait contestable mais offrirait matière à discussion.
          Par contre, qu’un univers n’ait qu’une naissance, puisse être la preuve de son échec, ça n’a pas de sens.

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    • Répondu le 20 août 2012 à  10:47 :

      Quels héros créés plus tard ont su tirer leur épingle du jeu et perdurer ?

      Peut-être Witchblade, The Darkness, Fathom pour Image/Top Cow, Deadpool chez Marvel...

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      • Répondu le 20 août 2012 à  15:20 :

        Je ne connais aucun de ces personnages et il ne me semble pas qu’ils aient fait l’objet d’une adaptation cinéma ou dessin animé. Spidey, Ironman, Hulk, Dardevil ou les Xmen étaient déjà très très connus avant même les films.

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