La quête des héros devient donc clairement un parcours à étapes, chacune d’entre elles proposant la découverte d’un nouveau manieur de Stand, ce "double" qui confère des pouvoirs particuliers. C’est aussi l’occasion de découvrir l’un des personnages secondaires emblématiques de la saga, le français Jean-Pierre Polnareff.
Si l’intrigue se déploie bien de manière linéaire, les développements offerts à chaque étape permettent à Hirohiko Araki de faire montre de son immense talent : à surprendre le lecteur d’une part, à distiller une réelle tension qui dépasse la simple démonstration de forces des héros d’autre part.
La grande qualité Stardust Crusaders réside précisément dans cette bizarrerie revendiquée qui impose continuellement aux personnages de faire face à l’imprévu, et même à l’impensable. Ainsi, un bateau peut se transformer en piège à part entière, un singe en adversaire de premier plan !
Chaque pouvoir est original et le suspens tient à son identification par les personnages - et par le lecteur qui mène l’enquête de page en page ! Les combats ne sont donc pas tant de purs affrontements - même si leur dénouement fait souvent la part belle à une débauche de violence - que des casse-têtes que les héros doivent résoudre.
Cette dimension "psychologique" du combat de shonen est une des marques de fabrique d’Hirohiko Araki. Rappelons que cela a influencé de nombreux mangakas après lui, comme Yoshihiro Togashi, l’auteur de Yuyu Hakusho et Hunter x Hunter. A ce titre, tout amateur de shonen, mais aussi tout passionné de l’histoire de la bande dessinée internationale, se doit de se pencher sérieusement sur cette œuvre majeure du manga.
(par Aurélien Pigeat)
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Chronique du tome 1 de Stardust Crusaders sur Actua BD
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