Dans ce second tome [1] de Suicide Squad version « moderne » nous retrouvons la bande de vilains dont nous avions fait connaissance précédemment, toujours menés par Deadshot et Harley Quinn, et accompagnés entre autres d’El Diablo, de King Shark, de Black Spider et de Captain Boomerang, travaillant pour le compte par l’inflexible Amanda Waller.
Les missions s’enchaînent de nouvelle fois, dans une première partie autour de la chasse d’un fugitif, traqué également par une agence gouvernementale concurrente. Offrant son lot d’intrigues et d’espions, nous retrouvons la secte Basilik pour une mission d’assassinat de son leader.
L’ensemble s’inscrit dans la continuité du tome précédent, entre action, violence, manipulation et trahison, avec un parfum de série B assumé, comme dans l’épisode menant à l’attaque de la base de Basilik qui fait faire à nos vilains un tour chez des indigènes cannibales !
Le sel de la série repose toujours sur l’absence totale d’esprit d’équipe et de camaraderie entre les personnages, enchaînant sale coup ou trahison, lorsque ce n’est pas King Shark qui dévore « malencontreusement » l’un de ses camarades !
Notons aussi le rôle d’Amanda Waller, plus musclée ici, dont le « lifting » dans cette version -rappelons qu’elle est passée d’une femme forte dans la quarantaine à une svelte trentenaire...- y trouve une utilisation, sinon légitime, du moins sympathique, de ses nouveaux biscottos.
Ainsi, nous la découvrons affrontant un commando venu l’assassiner, mais surtout, dans un épisode spécial, nous est conté son passé d’espionne (plus ou moins) au cours d’une aventure qui constitue un classique du genre et faisant référence à la Team 7, une équipe de militaire issue de l’univers de l’éditeur Wildstorm (intégré désormais à l’univers DC Comics).
L’absence de direction artistique semble par contre ici consommé et le scénariste Adam Glass part par moment dans un n’importe quoi un peu dérangeant. En effet, le premier tome nous apparaissait bien se tenir, tandis que dans celui-ci, le choix d’aller encore plus loin dans la série B rend les tensions et les intrigues un peu vaines.
Sans voler très haut, cette série sait néanmoins se monter efficace et décontractée, enchaînant les situations sans temps mort et ne faisant « pas de chichi » avec ses personnages, dans un récit clairement chaotique, ce qui lui confère un certain charme.
(par Guillaume Boutet)
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Suicide Squad T2. Scénario : Adam Glass, Dan Abnett & Andy Lanning. Dessin : Fernando Dagnino & Collectif. Traduction Benjamin Rivière. Urban Comics, collection "DC Renaissance". Sortie le 1er juillet 2016. 192 pages. 17,50 euros.
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Suicide Squad sur ActuaBD :
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[1] Les épisodes contenus dans Suicide Squad T2 : La Loi de la Jungle sont :
Suicide Squad #8-3, #0 (avril 2012 à octobre 2012).
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