Superman Infinite T. 4 — Par Phillip Kennedy Johnson & (...)

Superman Infinite T. 4 — Par Phillip Kennedy Johnson & Riccardo Federici — Éd. Urban Comics

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Suite et fin de la longue aventure, et chute, de Superman et du groupe Authority au Warworld. Réussiront-ils à libérer les habitants du joug de Morgul, tyran impitoyable qui ne croit qu'en la force du plus fort ? Un dénouement explosif et épatant pour une histoire indéniablement réussie.

Ce quatrième album [1] nous propose donc le dénouement de la mission de libération des esclaves du Warworld, mais pas la fin de toutes ses intrigues au vu des développements en épilogue. Mais il s’agit d’un autre sujet : reprenons dans l’ordre !

Nous l’avons déjà évoqué à plusieurs reprises : pas de grande surprise dans l’histoire tissée par Phillip Kennedy Johnson. Du classique et des choses déjà vues mais cela fait si longtemps qu’une chute de Superman ne nous a pas été contée dans la continué officielle que le résultat se révèle étonnamment rafraîchissant. C’est tout le paradoxe de ces épisodes, voire du vilain et de son monde mis en scène.

Mongul et le Warworld rappellent évidemment Darkseid et Apokolips. Une sous-version diront les mauvaises langues. Mais si les thèmes apparaissent relativement similaires (totalitariste via la loi de la force) ils n’en restent pas moins puissants, porteurs, et bien exploités donnant lieu à une quête des plus captivantes. Cet univers possède également un avantage notable : beaucoup moins ancré dans un monde et des personnages établis historiquement, le Warworld laisse davantage de place à la créativité des auteurs.

: © DC Comics / Urban Comics

Et à ce niveau Johnson et les nombreux dessinateurs qui l’accompagnent s’en donnent à cœur joie. La mythologie revisitée du Warworld et les lieutenants originaux de Mongul s’avèrent de belles réussites. De plus, sans doute conscients du cousinage avec Apokolips, ils usent de quelques références et hommages bien pensés et intéressants.

Pour le reste, Superman joue son rôle de figure messianique de justice et de vérité, et le fait bien. C’est simple, direct, tout en muscles et pour une fois à la sueur de son front. S’inscrivant dans la continuité de la première partie, un retour aux fondamentaux du personnage, dépouillé du superflu au sens littéral, qui fonctionne à merveille et fait de cette aventure une lecture extrêmement plaisante.

Ce final, qui conclut en partie l’intrigue lancée au premier tome, tient donc ses promesses et nous offre du Superman de belle facture. Si l’opération éditoriale consistait à écarter le père de la Terre pour permettre au fils de s’affirmer, au bout du compte ces aventures dans l’espace, très traditionnelle, se révèlent une bien belle surprise.