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Superpouvoirs

Par le 26 janvier 2004                      Lien  
Moore a été un pionnier de l'approche britannique des superhéros, un point de vue critique, parfois irrespectueux, remettant en question l'éthique du " droit du plus fort ". Comme beaucoup de petits Anglais de sa génération, Alan Moore a vu son imagination enflammée par les comic books américains achetés et lus au début des années 1960. Il en a gardé un souvenir très vif et a su voir, au-delà des fantasmes de puissance pour adolescents, leur signification et leur puissance latentes.

Lancé en 1982 dans le mensuel « Warrior », « Marvelman » (*) est considéré comme la source de presque tous les superhéros modernes. Moore a mis en avant trois éléments dans son entreprise de révision et d’expérimentation :

Superpouvoirs le " Sense of Wonder " ; il a réinjecté la magie et l’émerveillement. Les superhéros sont des incarnations du rêve

- une tension poignante : il a placé un concept nostalgique, naïf et simpliste dans le monde contemporain cruel et cynique

- la crédibilité scientifique : il a ancré ses fictions dans le monde réel, avec un seul facteur divergent de la réalité, comme dans les meilleures œuvres de science-fiction.

Dans Warrior
Moore crée Marvelman pour Garry Leach

Pourtant, le genre a bien failli perdre Moore, qui estimait, après « Les Gardiens » n’y avoir plus rien à dire. Il y est revenu en force avec les titres ABC (America’s Best Comics) : « Tom Strong », « Promethea », « Top Ten » et « Tomorrow Stories ».

Cette section présente des extraits d’œuvres très connues comme « Les Gardiens », et d’autres moins connues comme ces quelques histoires de Superman réalisées avant la grande refonte du personnage en 1987. Le superpouvoir est une arme " magique " qui permet de réinterpréter le monde. Rimbaud disait : " changer la vie " ; Marx disait : " changer le monde ". Moore dit : " changer sa façon de voir ".

Au coeur de l’arbre séfirotique,
la notion des superpouvoirs interroge la question de la responsabilité de la puissance. Photo : Charleroi Images.

Les superpouvoirs intéressent Moore par leur présupposé " magique ". Ce présupposé change la perception de la réalité. Que se passe-t-il, quand on pousse la lecture rationnelle des superhéros jusqu’au bout ? Cela donne « Les Gardiens » et une révolution de la bande dessinée.

(*) rebaptisé Miracleman pour le marché américain

Watchmen
par Dave Gibbons et Alan Moore. Une révolution de la bande dessinée.

Jean-Paul Jennequin

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