Presse & Fanzines

Suprême Dimension n°14 - Mai 2007

Par Laurent Boileau le 8 mai 2007                      Lien  
Lewis Trondheim n'a pas signé chez Soleil. Pourtant, il apparaît sur la couverture de ce Suprême Dimension. Normal, Julien Blondel l'a interviewé à propos de la création du "groupement des auteurs de bande dessinée".

Nous l’avions évoqué dans nos pages, depuis le 16 février dernier, les auteurs de bande dessinée disposent officiellement d’un syndicat pour les représenter.
Pour Lewis Trondheim, « il faut bien comprendre que les éditeurs ne sont pas nos ennemis, mais nos partenaires. (…) C’est à nous, auteurs installés, d’utiliser notre voix pour défendre ceux qui en ont besoin. (…) Pourquoi ? Simplement pour ce que j’appellerais du bons sens et de l’idéalisme. » Même son de cloche chez Christophe Arleston. « Notre présence donne du poids et de la force à un tel mouvement ». Pour le scénariste de Lanfeust, la priorité est de définir le statut d’auteur de BD. « Face à l’administration, certains sont journalistes, d’autres illustrateurs, d’autres encore écrivains ou même entrepreneurs indépendants. C’est totalement aberrant, pour un secteur économique qui représente un poids non négligeable dans l’économie française. »
Julien Blondel a aussi interviewé David Chauvel, Fabien Vehlmann et Cyril Pedrosa pour nous faire mieux comprendre ce nouveau « groupement des auteurs de bande dessinée ».

Au sommaire de ce numéro, nous retrouvons les rubriques habituelles :

Suprême Dimension n°14 - Mai 2007 les prépublications "maison" : Leo Loden, Terra Inferno, Black Bank, Eden Killer, Moréa, Le Crépuscule des Dieux, Chevaliers Dragons.
- les infos BD [1]

Et bien sûr, l’auto-promotion des séries maison avec :

- Pour la sortie du tome 4, Zorn et Dirna fait la une du magazine. En toute logique, nous retrouvons les confidences de ses auteurs sur quatre pages. La série de Jean-David Morvan et Bruno Bessadi explore les thématiques très sérieuses de la mort et de l’identité sous un angle surprenant : la Fantasy.

- Hasard ? Jean-Luc Istin évoque lui aussi la fin de vie sous un prisme qu’il affectionne : les légendes bretonnes (sortie du tome 3 des Contes de l’Ankou)

- Deux interviews de Nicolas Jarry : l’une pour clore la prépublication du tome 1 du Crépuscule des Dieux, l’autre pour la sortie des Exilés d’Asceltis, une série spin-off des Brumes d’Asceltis.

Un entretien avec le scénariste belge J-F Di Giorgio, auteur de Samurai (Soleil) et des nouveautés Bruxelles Métropole (parution en juin chez Glénat) Eden Killer (parution en août chez Soleil)

- Une rencontre avec deux inconnus : Mortenzen et Dépé pour la sortie des Lames de Yulinn, une "adaptation de la Seconde Guerre Mondiale en Fantasy". Vaste programme…

- Gérard, la moitié masculine du duo de scénaristes Ange, revient sur Chevaliers Dragons et sa collaboration avec le dessinateur coréen Dohé. "Avec ces mecs-là, il faut juste ne pas s’attendre à ce qu’ils fassent du franco-belge." La principale différence narrative entre les deux cultures ? "Ils ne comprennent pas les ellipses. (…) Il n’y a pas de narration entre les cases. Il a fallu "un énorme boulot de post-prod" pour tout réécrire, mettre des voix-off là où il fallait, changer des dialogues si ça ne correspondait pas aux expressions pour rendre lisible."

- "De nos jours, pour un jeune auteur italien, le marché français de la BD est le plus intéressant. Le marché italien, trop petit et conservateur, ne peut pas nous offrir la liberté offerte par Soleil" déclarent Cristiano Fighera et Francesco Biagini qui débarquent avec une nouvelle série Terra Inferno. Décidément, l’Italie devient un vivier de plus en plus important d’auteurs "franco-belges".

- Mais pas seulement l’Italie. La Belle Province aussi. Comme en témoigne Clément Sauvé, le dessinateur de Black Bank. Pour l’instant, il travaille pour l’Europe et les USA, mais il reconnaît que "le rythme de production et la variété des styles en Europe offrent plus de possibilités que le marché américain."

La rubrique "Pendant ce temps-là dans le microcosme" montre que la bande dessinée ploie sous les honneurs et revient sur les quelques "évènements" de la profession. La chronique toujours très personnelle de Didier Pasamonik est le véritable OVNI de ce magazine. Du coup, certains lisent Suprême Dimension comme un manga : en commençant par la fin.

(par Laurent Boileau)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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[1je signale à l’auteur de la brève sur le Forum International Cinéma et Littérature que Fabien Nury faisait partie du jury comme en témoigne notre article. :-)

 
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4 Messages :
  • La rubrique de DP semble interessante. Pourquoi ne pas la reprendre sur Actua-BD ?

    Répondre à ce message

    • Répondu par Didier Pasamonik le 8 mai 2007 à  16:40 :

      Pour plusieurs raisons :

      - Parce que Suprême Dimension me paie pour ces articles. Je ne désire donc pas qu’on les mette gratuitement à disposition sur le Net.

      - Parce ce que je produis pour Suprême Dimension n’est pas de la même nature que ce que je fais ici. Pour tout dire, c’est beaucoup plus polémique, plus long et plus analytique.

      Il ne vous reste plus qu’à courir au kiosque !

      Répondre à ce message

  • J’espère que Lewis nous gratifie encore une fois d’une photo de son torse viril !

    Répondre à ce message

    • Répondu le 9 mai 2007 à  10:31 :

      Son torse viril n’est jamais apparu dans Supreme Dimension, si ?

      Répondre à ce message

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