Une vingtaine d’années auparavant, le crash d’un vaisseau spatial amena un enfant extra-terrestre aux pouvoirs démesurés (toute ressemblance avec un autre personnage n’est que fortuite) et contamina certains nouveaux-nés, les dotant de super-pouvoirs. Au fil du temps, ces surhumains se sont révélés au grand jour.
Une partie d’entre eux sont réunis aujourd’hui par le gouvernement américain et présentés personnellement par Bush. Cette nouvelle équipe de super-héros du nom d’Escadron Suprême devra désormais obéir aux ordres et défendre l’intérêt de l’administration sans poser de question. Tout cela était sans compter sur certains caractères forts de l’équipe qui n’entendent pas être manipulés comme des pions. A l’image de l’ambigu chef de file Hyperion (l’enfant du vaisseau) qui nourrit un projet bien personnel. Des questions se soulèvent et des clivages apparaissent.
L’une des principales qualités de ce scénariste est de ne jamais perdre de vue le cœur de ses récits, à savoir les personnages. Il développe pour chacun d’entre eux une histoire personnelle, et autant d’intrigues secondaires soutenant le rythme. Dans ce tome, c’est le passé de la violente et invulnérable Edith Freiberg qui nous est dévoilé.
Comme pour Rising Stars, J.M. Straczynski se plaît à inventer de nouveaux super-héros dotés de pouvoirs inédits et à les plonger dans un monde bien réel. Comment réagiraient les médias, les politiques, les industriels ou les publicitaires d’aujourd’hui face à l’émergence de ces êtres ? Supreme Power privilégie principalement les implications politiques d’un tel évènement. L’auteur se permet ainsi une critique de la politique extérieure du gouvernement Bush particulièrement lucide et intéressante.
Gary Frank, déjà partenaire du scénariste sur Midnight Nation, propose une nouvelle fois un graphisme impeccable, certes classique mais efficace et réaliste. Il insuffle un look moderne et sexy à ces nouveaux héros visant de cette manière un public large et jeune, peu habitué à ce genre de fables politiques.
(par Mathieu Drouot)
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.
![Serge Monfort : « En lisant, l'enfant devient le chien, comme il deviendrait chevalier dans une BD médiévale ! » [INTERVIEW]](local/cache-gd2/07/a53eabf15a5df16adbd03466676855.jpg?1713070409)
