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Supreme Power – Volume I : Jeux de Pouvoir – Par Straczynski & Frank – Marvel Deluxe

Par Olivier Wurlod le 18 octobre 2009                      Lien  
Passé l'impression de déjà-vu, Supreme Power s'avère une série intéressante, au scénario intelligent et au dessin impeccable. À découvrir !

Un soir d’été, un vaisseau se crashe dans la campagne américaine. Un couple de paysans y découvre un bébé et l’emmène y voyant un signe du ciel… La similarité du passé d’Hyperion avec l’autre célèbre super-héros extra-terrestre s’arrête là. Car contrairement à Superman, l’armée met immédiatement la main sur l’enfant et se décide à l’éduquer dans le respect des valeurs américaines, éloigné du reste du monde au sein d’une base top secrète. Tout un univers familial et social est créé artificiellement autour du jeune Mark Milton par les militaires avec l’espoir d’en faire un jour le premier défenseur du drapeau aux 50 étoiles blanches. Mais difficile de manipuler un être capable de voler, de se déplacer plus vite que la lumière, d’entendre le battement d’une mouche à des milliers de kilomètres, de voir à travers les murs... Ainsi, le jour où il comprend qu’il n’est qu’une marionnette à qui on a lavé le cerveau et qu’il peut penser par lui-même, Hyperion devient aux yeux de ses “créateurs“, un élément incontrôlable à éliminer. Supreme Power – Volume I : Jeux de Pouvoir – Par Straczynski & Frank – Marvel Deluxe

À côté d’Hyperion, il faut aussi noter l’existence d’un large panel de personnages secondaires. Comme pour le héros principal, on retrouve chez eux de fortes similarités avec les héros de DC. Nighthawk et sa justice particulièrement violente s’apparente à celle de Batman, les pouvoirs du cristal de Doc Spectrum rappellent ceux de l’anneau de Green Lantern et le lien entre la ravissante Zarda et Wonder Woman est facile à établir. Heureusement, J. Michael Straczynski parvient à se détacher de cette influence première en leur construisant de fortes personnalités.

De son côté, le trait de crayon de Gary Frank apparaît sans faille. Ses planches sont parfaitement réalisées et d’une beauté à couper le souffle. De plus, ce comics entrant dans la catégorie “adulte“ chez Marvel, le dessinateur a pu se laisser aller et offrir au lecteur une Zarda à la nudité resplendissante, ce qui ne gâche rien !

Au final, c’est le cynisme du scénariste à l’égard des manipulations de l’armée qui fait tout le génie de ce Supreme Power. Les super-héros y sont clairement considérés comme des armes qu’il faut soit contrôler, soit éliminer de la surface de la terre. Le problème : sont-ils destructibles ?

(par Olivier Wurlod)

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1 Message :
  • Une petite précision. L’excellent Supreme Power n’est pas un démarquage des principaux personnages DC, mais en fait la modernisation d’un concept Marvel qui date des années soixante-dix. A l’époque l’éditeur merveilleux avait lancè le groupe Squdron Supreme, apparu dans des titres fameux comme Avengers, Defenders, etc. Il s’agissait d’un groupe référentiel, constitué de versions dérivées de personnages DC, et il y eut même une mini-série qui les mit en scène. Dans cette série Max, Straczynski repart à zéro (de façon plus moderne, violente, politique et adulte), mais reprend le concept et les noms des personnages existants (Hyperion,etc)

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