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Switch Girl, T1 & 2 - Par Natsumi Aida - Delcourt

Par Stéphanie Francqueville le 31 juillet 2009                      Lien  
Une héroïne repoussante, une histoire bourré de clichés, un dessin peu travaillé et une idée séduisante au premier abord mais qui tombe vite dans le grossier. Grosse déception !

Nika Tamiya, 17 ans, en première, est la fille la plus charismatique du lycée. Elle a du succès auprès des garçons et beaucoup d’amies qui n’hésitent pas à faire appel à elle en cas de besoin.

Mais une fois à l’abri des regards, Nika change du tout au tout et passe à ce qu’elle appelle le "mode off". Son naturel refait surface et est loin d’être très classe. Négligée, fainéante, grossière, dégoûtante, Nika a pour passe-temps de courir les promotions et un goût immodéré pour les tripes et les entrailles de poissons. Autant dire que si quelqu’un soupçonnait ne serait-ce qu’une infime partie de son véritable caractère, sa réputation serait ruinée.

Malheureusement, Arata, le nouvel élève, à découvert son secret. mais lui non plus n’est pas tout blanc car derrière ses horribles lunettes se cache un véritable beau gosse qui déteste les filles. Il ne dira rien des goûts étranges de Nika et en échange, elle ne parlera à personne de ce qui se cache derrière ses binocles.

La personnage créé par Natsumi Aida est tout bonnement horrible. Vulgaire, sans gêne, avare, écœurante, on est bien loin des personnages mignons et gentils que l’on retrouve habituellement dans les shôjos. Une idée très drôle qui peut paraitre originale au premier abord mais atteint très vite ses limites. Nika n’est finalement qu’une jeune fille comme les autres qui va tomber amoureuse de son camarade de classe et qui va devoir surmonter des épreuves avant de trouver le bonheur. On a droit aux habituels clichés du genre, le côté "extrême" du personnage en plus.

Switch Girl, T1 & 2 - Par Natsumi Aida - Delcourt

Ce manga se présente comme une bible de la fille moderne mais n’est en réalité qu’une critique de la société du paraitre où l’apparence est plus importante que tout. Nika ne déroge pas à cette règle et cache en permanence ce qu’elle est réellement, apparaissant au final comme une jeune fille soumise, sans caractère, qui préfère s’avilir en se niant elle-même plutôt que de perdre l’estime de ses pairs. De plus, son "mode off" est particulièrement dégoutant et si certains trouveront cela très drôle, d’autres trouveront ça très déplaisant et dégradant pour une jeune fille.

Le dessin, assez grossier, fait parfois penser aux pionnières du shôjo manga, avec les étoiles pleins les yeux, les cheveux bouclés et les grands yeux ronds, la maitrise et le sens du détail en moins. Tous les personnages de ce manga se ressemblent et seule leur coiffure permet réellement de les différencier. Quand Nika est en "mode off", la mangaka semble l’être aussi puisque ses expressions sont réduites au strict minimum et le dessin est parfois même vraiment moche. Ceci n’est clairement pas le shôjo de l’année.

(par Stéphanie Francqueville)

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